Comment soulager les douleurs de règles ?
Les règles douloureuses sont très fréquentes chez les femmes. Aussi appelées dysménorrhées, elles se manifestent le plus souvent par des douleurs d’intensité variable dans le bas du ventre mais aussi par des crampes et des troubles digestifs. A quoi sont dues les douleurs de règles? Comment les soulager ? Voici quelques explications pour mieux comprendre et soulager les dysménorrhées.
Quels sont les symptômes des règles douloureuses ?
En plus des symptômes du SPM (l'acné hormonale, la fatigue ou les fringales), on vous présente les symptômes menstruels. Les douleurs de règles se manifestent principalement par :
- Des douleurs dans le bas du ventre : tiraillements, spasmes, crampes. Certaines femmes
ont même l’impression de recevoir des coups de poignards dans l’abdomen ! - Des douleurs au niveau des lombaires ou plus généralement dans le bas du dos
- Des diarrhées et des ballonnements
- Des nausées, maux de tête, migraines ou des vomissements
Pourquoi a-t-on mal pendant les règles ?
Juste avant les règles, l’endomètre, c’est à-dire la muqueuse qui tapisse l’utérus, s’épaissit afin de se préparer à l’accueil d’un embryon. Lorsqu’il n’y a pas de grossesse, les muscles de l’utérus se contractent afin d’évacuer cette muqueuse qui n’a plus d’utilité : ce sont les règles. Ces contractions utérines sont à l’origine de la plupart des dysménorrhées.
L’action des prostaglandines
Pendant les règles, l’endomètre sécrète des prostaglandines, des molécules qui amplifient les contractions de l’utérus afin d’accélérer l’évacuation des règles. Sous l’action des prostaglandines, l’utérus se contracte plus vite et plus fort. Les douleurs s’intensifient.
A noter qu'il existe 2 types de prostaglandines sécrétées par la muqueuse endométriale, s'il y a un déséquilibre entre les deux, les menstruations pourront être douloureuses :
- Les PgF2α qui ont un effet spasmodique (déclenchent les crampes utérines) et un effet vasoconstricteur (réduisent la taille des vaisseaux sanguins).
- Les PgE2 qui vont être antispasmodiques et vasodilatatrices. L'acide gamma-linolénique, contenu dans l'huile végétale d'onagre, permet de métaboliser naturellement ces prostaglandines anti-inflammatoires.
Les dysménorrhées primaires
On parle de dysménorrhée primaire lorsque les douleurs de règles apparaissent au moment de l’adolescence, dès les premiers cycles menstruels. Généralement les douleurs diminuent avec le temps : plus on vieillit et moins les règles sont douloureuses.
Les dysménorrhées secondaires
Dans ce cas, les douleurs ne surviennent pas immédiatement lors des premiers cycles mais parfois après plusieurs mois ou plusieurs années de règles. Il faut être particulièrement vigilant avec ce type de dysménorrhées car elles peuvent être la conséquence d’une pathologie gynécologique comme un fibrome utérin ou des lésions d’endométriose.
Qui est concerné ?
Selon une étude publiée dans la revue médicale suisse, 86,6% des jeunes femmes ayant entre 16 et 20 ans souffrent de dysménorrhée primaire. En ce qui concerne les dysménorrhées secondaires, elles concerneraient 25 % des femmes de plus de 20 ans en âge de procréer.
Traitement pour soulager des règles douloureuses
La solution la plus efficace pour soulager les douleurs des règles est la prise de médicaments antalgiques et anti-spasmodiques, comme le Doliprane, le Spasfon ou les anti-inflammatoires. Evitez en revanche l’aspirine qui fluidifie le sang et rend les règles plus abondantes. Attention toutefois, la prise de médicaments ne doit pas être systématique et les doses maximales doivent être respectées.
La pilule pour limiter les dysménorrhées
Dans certains cas, la prescription d’une pilule contraceptive peut mettre fin aux règles douloureuses. D’après les résultats d’une étude américaine, les douleurs menstruelles disparaîtraient totalement chez 1 femme sur 3 après la prise d’un contraceptif oral. Parfois la pilule progestative peut même aboutir à l'arrêt des règles (aménorrhée).
Des solutions naturelles pour soulager les règles douloureuses
Bien que la tentation soit parfois grande d’enchainer les cachets d’anti-douleurs, se gaver de médicaments est tout à fait contre productif. Non seulement les antalgiques vont devenir de moins en moins efficaces mais en plus vous risquez de vous abimer le foie ou les reins.
Voici quelques remèdes naturels qui ont fait leurs preuves pour soulager les dysménorrhées :
- Prendre un bain chaud ou poser une bouillotte chaude sur son ventre. La chaleur va détendre les muscles de l’utérus responsables de contractions douloureuses. Vous pouvez tester cette proposition avec notre Bouillotte de règles, garnie aux graines de lin toutes fines, pour encore plus de confort et d'apaisement.
- Pendant vos menstruations, diminuez votre consommation de café, thé, soda et chocolat (oui on sait, c’est rude). Ces boissons et aliments sont des stimulants nerveux (caféine, théine) qui ont tendance à induire un état de stress pour le corps qui doit plutôt se relaxer.
- Optez pour la phytothérapie. Certaines plantes médicinales comme l’achillée millefeuille, l’estragon, la cannelle, la racine de gingembre, la valériane ou la mélisse sont connues pour leurs vertus antispasmodiques et anti-inflammatoires. En plus en infusion ou en tisanes c’est un régal ! Nous avons d'ailleurs créé avec Chic des Plantes "L'apaisée", une infusion bio à l'achillée millefeuille, réconfortante pour soulager les crampes abdominales et apaiser les douleurs de règles...et en plus c'est un régal ! Vous pouvez aussi les consommer sous forme de granules d'homéopathie.
- Les huiles essentielles appliquées en massage sur les endroits douloureux, dans votre bain ou par voie orale avec du miel, peuvent être très efficaces pour soulager la douleur. Utilisez l'huile essentielle de sauge clarée, d'estragon ou de menthe poivrée pour masser le bas-ventre, le bas du dos, l'estomac pour atténuer les douleurs. Notre Baume de massage apaisant aux huiles essentielles pour vos Coquelicots spécialement conçu pour masser ces zones, est d'ailleurs composé d'une synergie unique de 9 huiles, dont l'estragon.
- L'huile d'onagre (qui n'est pas une huile essentielle) peut aussi être utilisée pour vos massages menstruels.
- Essayez le cannabis CBD, efficace contre les menstruations douloureuses, et disponible sous différentes formes (huile, à infuser, gélules, ovule...)
- Testez l'acupuncture, une autre médecine douce, qui peut soulager vos règles douloureuses mais aussi de réduire le flux des menstrues abondantes grâce à la sollicitation d'un point d'acupuncture situé sur le pied.
- Favorisez la consommation d’aliments riches en vitamine E, en magnésium, en fer et en potassium comme le poissons, les œufs, les légumineuses, les fruits secs. Ces vitamines et minéraux permettent de limiter l’apparition des crampes abdominales.
En somme, les remèdes de grand-mère ne manque pas : à vous de les essayer et de voir lequel soulage le mieux vos douleurs de règles.
Miser sur l’activité physique
Pendant nos règles, on a généralement plus envie de se terrer sous notre couette en matant une série que d’aller à la salle de sport. Pourtant, la pratique d’une activité physique permet de libérer de la dopamine. Cette hormone du plaisir s’avère être un excellent antidouleur naturel. Pour secréter cette dopamine, pas besoin de se faire violence avec un cours de fitness ultra intensif. Des activités douces comme la marche, le yoga, le pilate ou la natation sont tout aussi effaces.
Spoiler alert : avoir des relations sexuelles pendant les règles contribue aussi à sécréter des hormones du plaisir et donc à soulager vos douleurs de règles. N'oubliez pas de vous protéger en cette période particulièrement propice à la transmission d'IST et au développement d'infections vaginales (la flore vaginale étant déséquilibrée par les hormones menstruelles).
Et si c’était l’endométriose ?
Si vos règles vous font souffrir au point d’être handicapée dans votre vie quotidienne (scolarité, travail, vacances) et que la prise d’antalgique ne suffit pas à soulager vos douleurs, il est important d’en parler avec votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme. De très fortes dysménorrhées peuvent en effet être le symptôme d’une endométriose mais aussi d'un kyste utérin. Votre gynéco peut vous prescrire une échographie pelvienne pour établir le diagnostic. Dans ce cas un suivi médical régulier s’impose car cette maladie gynécologique très douloureuse peut entraîner de graves complications. On estime qu’environ 1 femme sur 10 est atteinte d’endométriose.