Safe et healthy sex, nos conseils

January 28, 2021 par Nikita

Faire l’amour est une chose merveilleuse… à condition d’en avoir envie, d’en retirer du plaisir et de ne pas se mettre en danger ! Voici donc tous nos conseils afin d’adopter une vie sexuelle saine et épanouie.

C'est quoi le safe sex ou sécurisexe ?

Le safe sex en français sécurisexe ou sexe sans risque (SSR) consiste en un ensemble de bonnes pratiques de prophylaxie (prévention) pour garantir votre sécurité sexuelle et celle de vos partenaires. Le terme de safer sexe, ou sexe plus sûr, est désormais préféré parce qu'il est moins moralisateur et plus réaliste.  

Respectez vos désirs : le consentement avant tout

La première règle en matière de sexualité, c’est d’en avoir envie. Ne vous forcez jamais à avoir un rapport sexuel, même pour faire plaisir à votre partenaire. Sans consentement, pas de désir et sans désir pas de plaisir. En plus des conséquences psychologiques, vous risquez de vous faire mal physiquement (dyspareunies), car sans excitation votre vagin sera mal lubrifié et peu dilaté.

Sachez aussi que vous pouvez changer d’avis à tout moment et refuser certaines pratiques. Vous avez le droit de dire non sans vous justifier et votre décision doit être respectée. 

Se protéger des infections sexuellement transmissibles (IST)

Le VIH (virus de l'immunodéficience humaine), la chlamydia, la syphilis, les gonocoques, l’herpès génital, sont autant de maladies qui se transmettent par les rapports sexuels.

Afin de vous en protéger, il est impératif d’utiliser un
préservatif si vous pratiquez la pénétration vaginale ou anale lors de vos rapports intimes. Sachez que le préservatif est aujourd’hui le seul moyen de vous prémunir contres ces infections. L'utilisation du préservatif est aussi recommandée en cas de sexe oral (fellation, cunnilingus) car il existe aussi des risques de transmission. Il en va de même si vous avez décidé de faire l'amour pendant vos règles (c'est même encore plus recommandé en raison de la présence de sang des menstrues, ce qui en fait augmente les risques de contagion).

Nous vous conseillons d’en avoir toujours quelques uns à portée de main, dans votre portefeuille ou dans votre sac par exemple. 

Le safe sex passe par des tests de dépistage réguliers 

Si vous avez pris des risques sexuels ou eu des rapports non-protégés, il est important de vous faire dépister. Vous pouvez faire un dépistage anonyme et gratuit dans les centres de dépistage ou vous les faire prescrire par votre médecin traitant ou gynécologue. Ils sont remboursés par la sécurité sociale. 

Les maladies sexuellement transmissibles qui sont dépistées sont généralement :

  • Les hépatites virales : hépatite B, hépatite C
  • Le SIDA 
  • La syphilis
  • Les infections détectées par prélèvement vaginal (qui ressemble à un frottis) : chlamydia, gonorrhée (ou blennoragie), HPV (papillomavirus ou virus du papillome humain), herpès, mycoplasmes, trichomonase

Des IST souvent asymptomatiques

La plupart de ces infections sont souvent sans symptôme. Si vous avez des symptômes (brûlures lors de la miction, douleurs au bas-ventre, pertes vaginales inhabituelles, verrues génitales), il est impératif d'aller consulter un médecin. Le traitement de ces IST est plus ou moins lourd : antibiotiques en prise unique ou trithérapie à vie, il vaut donc mieux réduire au maximum le risque d'attraper l'une d'entre elles.

Sexe sans risque de grossesse : bien choisir sa contraception

Si vous ne souhaitez pas tomber enceinte, il est important de vous protéger lors des rapports sexuels. Aujourd’hui de nombreux modes de contraception, hormonaux ou non, sont à votre disposition. Parmi les plus répandus on trouve :

  • Le préservatif
  • Le stérilet
  • La pilule
  • L’implant
  • Le diaphragme
  • L’anneau

N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin généraliste, de votre gynécologue ou de votre sage-femme afin de trouver la méthode contraceptive qui vous convient le mieux.

Si vous ne souhaitez pas prendre de contraception hormonale ni mettre de dispositif contraceptif à l’intérieur de votre corps (stérilet), le préservatif masculin ou féminin reste aujourd’hui la meilleure alternative.

En ce qui concerne les méthodes de contraception dites naturelles elles demandent un suivi très précis du
cycle menstruel et conservent une marge d’erreur non négligeable ! 

Nous ne saurions que trop vous déconseiller la méthode du retrait qui consiste à ôter le pénis du vagin juste avant l’
éjaculation. Elle apparaît comme très peu fiable, alors à vos risques et périls !

Là aussi, si vous avez pris des risques avec des relations sexuelles non-protégées, la prise d'une contraception d'urgence (ou pilule du lendemain) peut être nécessaire pour éviter une grossesse non désirée.

Le lubrifiant, c’est charmant !

Presque 1 femme sur 2 présente une sécheresse vaginale, c’est en tout cas les résultats d’une  étude publiée par le laboratoire Pfizer. Des chiffres qui augmentent avec l’arrivée de la ménopause.

Cet assèchement des parois du vagin, liée à un manque de production de
cyprine, peut rendre douloureux et inconfortables les rapports sexuels.

Si c’est votre cas, n’hésitez pas à avoir recours au
lubrifiant. Cela n’a rien de gênant, c’est même au contraire très excitant ! Formulés  à base d’eau ou de silicone, ces gels très agréables au toucher facilitent la pénétration et rendent les caresses encore plus torrides !

Sachez qu’il existe aussi des
crèmes intimes que vous pouvez utiliser au quotidien afin de réhydrater votre vagin et de limiter les sensations de tiraillement et d’irritation.

Attention aux infections urinaires

Les femmes ayant une vie sexuelle active sont plus exposées aux infections urinaires. Parfois, il suffit d’un seul rapport, même protégé, avec un nouveau partenaire pour voir se pointer la fameuse cystite.

Cette
infection bactérienne est des plus déplaisante: non seulement on a tout le temps envie de faire pipi mais en plus on a l’impression d’uriner des lames de rasoir !

La solution pour s’en protéger :
boire de l’eau encore et encore pour diluer les éventuelles bactéries dans la vessie et surtout aller uriner après chaque rapport sexuel sans exception.

Alors oui c’est pénible car après l’amour on a plus souvent envie de se lover dans les bras de notre partenaire que de passer par la case pipi-room, pourtant c’est le seul moyen de court-circuiter les bactéries qui sont en train de remonter par le méat urinaire pour coloniser notre vessie !

Prendre soin de sa flore vaginale

Les frottements répétés lors des rapports sexuels tout comme le sperme peuvent occasionner une modification de la flore vaginale. De mauvaises bactéries et des champignons peuvent alors se développer à l’intérieur de votre vagin, c’est par exemple la fameuse mycose vaginale.

Au programme des réjouissances, un vagin qui démange, qui brûle et qui suinte et parfois des lèvres rouges et gonflées. Impossible dans ces conditions de faire l’amour. Voici donc quelques recommandations afin de prendre soin de votre flore vaginale :

- Evitez les lavements intimes et douches vaginales qui viennent décaper les parois du vagin et donc détruire votre flore.

- Utiliser des gels nettoyants intimes au PH légèrement acide pour vous nettoyer la vulve. Les gels douche et les savons sont généralement trop agressifs pour cette partie sensible de notre anatomie. 

- Faire des cures de probiotiques vaginaux. Ces comprimés que l’on trouve facilement en pharmacie sont en fait des concentrés de lactobacilles, ces bonnes bactéries qui nous protègent des infections. 

- Choisissez bien vos protections hygiéniques et changez-en régulièrement. Afin d’éviter les risques d’allergies et d’infections, mieux vaut privilégier des produits sans parfum et non blanchis au chlore. 

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