Symptômes de l'infertilité féminine
D’après les chiffres de l’INSERM, 10 % des couples ne parviennent pas à avoir d’enfant naturellement après deux ans de tentatives. Cette infertilité est parfois la conséquence d’un dysfonctionnement physiologique du corps féminin. Cet article se focalise sur l’infertilité féminine et sur ses différents symptômes.
C’est quoi l’infertilité féminine ?
On parle d’infertilité féminine lorsque qu’une femme éprouve des difficultés à concevoir un enfant malgré des rapports sexuels réguliers et en l’absence de tout moyen de contraception. Une femme est considérée comme infertile après 2 ans d’essais infructueux.
Il est toutefois important de ne pas confondre infertilité et stérilité. Contrairement à la stérilité, l'infertilité n’est pas considérée comme définitive. En effet, il existe un certain nombre de traitements qui peuvent permettre à une femme infertile de concevoir un bébé naturellement. Par contre dans le cas d’un diagnostic de stérilité la femme n’a aucune chance de tomber enceinte spontanément et va devoir se tourner vers une technique de procréation médicalement assistée (PMA) comme par exemple la fécondation in vitro (FIV).
Deux types d’infertilité féminine
On distingue deux types d’infertilité féminine :
- L’infertilité primaire, lorsque la femme n’est jamais tombée enceinte.
- L’infertilité secondaire, lorsque la femme a déjà mené une grossesse à terme ou fait une fausse couche ( ou plusieurs).
Quels sont les symptômes de l’infertilité féminine ?
Bien évidemment la première conséquence de l’infertilité féminine c’est l’absence de grossesse. Toutefois en fonction des causes de cette incapacité à procréer, on peut voir apparaître différents symptômes comme :
- Une irrégularité des cycles menstruels. Les femmes infertiles ont bien souvent des cycles anarchiques. Parfois elles n’ovulent pas pendant plusieurs mois, on parle alors de dysovulation. D’autres fois, elles n’ovulent pas du tout, c’est l’anovulation. Sans ovulation, l’ovocyte n’est pas expulsé de l’ovaire, il ne peut donc pas y avoir rencontre avec un spermatozoïde et fécondation. La grossesse est impossible.
- Des règles anormalement douloureuses. Lorsque l’infertilité est la conséquence d’une maladie telle que l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), cela peut générer des dysménorrhées, c'est-à-dire des menstruations qui font particulièrement mal.
- Des douleurs pelviennes. Si l’infertilité est engendrée par certaines pathologies comme une endométriose, un fibrome utérin, une infection des trompes de Fallope (salpingite) ou une infection sexuellement transmissible (IST) cela peut entraîner une sensation de pesanteur ou des douleurs au niveau du bas-ventre.
- Des dyspareunies, c’est-à-dire des rapports sexuels douloureux. C’est particulièrement vrai pour les femmes ayant des lésions endométriales au niveau du vagin et du col de l’utérus.
- Des pertes vaginales anormales. Comme le cycle menstruel des femmes infertiles est souvent bouleversé, cela peut avoir des conséquences sur la quantité et la nature des sécrétions intimes. En cas de dérèglement hormonal, ces dernières peuvent se raréfier et causer une sécheresse vaginale. Si l’infertilité provient d’une maladie sexuellement transmissible comme la chlamydia ou la gonorrhée, les pertes vaginales peuvent être malodorantes ou prendre une teinte jaune ou verte.
Comment se fait le diagnostic ?
En cas de troubles de la fertilité dans un couple, il est indispensable d’aller consulter un gynécologue afin qu’il puisse réaliser un bilan d’infertilité. Il vous prescrira alors différents examens comme :
- Un frottis vaginal
- Une échographie pelvienne
- Des analyses sanguines
- Un bilan hormonal
- Une analyse d’urine
- Une courbe de température : vous devrez prendre votre température corporelle chaque jour et la noter dans un carnet.
- Des analyses de sperme et/ou une palpation des testicules pour le conjoint
- Un test de Hühner ou test post-coïtal. Il s’agit de prélever de la glaire cervicale en laboratoire quelques heures après une relation sexuelle afin d’analyser sa composition et la façon dont les spermatozoïdes réagissent à son contact.
Grace à toutes ces informations, le médecin devrait pouvoir déterminer s’il s’agit d’une infertilité ou d’une stérilité et si son origine est masculine, féminine ou impliquant les deux partenaires. Il faut noter que dans 15 à 20 % des cas, il s’agit d’une infertilité inexpliquée.
Quels traitements pour soigner l’infertilité féminine ?
La prise en charge médicale varie en fonction de l’origine de l’infertilité. En cas de troubles du cycle menstruel et de problèmes liés à l’ovulation, les traitements seront principalement hormonaux. Il peut s’agir par exemple de comprimés de citrate de clomifène ou d’injection d’hormones FHS (hormone folliculo-stimulante) et/ou de LH (hormone lutéinisante), afin de déclencher l’ovulation. C’est ce que l’on appelle la stimulation ovarienne.
Si le souci est d’origine anatomique : utérus cloisonné, lésions d’endométriose, obstruction des trompes utérines, malformation utérine, fibromes, polypes, kystes, tumeur … la solution est bien souvent chirurgicale.
Si vous voulez en savoir plus, nous vous invitons à consulter notre article détaillé sur les traitements de l’infertilité féminine.
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