Comment utiliser un tampon sans avoir mal : le mettre et l'enlever facilement
Quand on a ses règles, un tampon hygiénique, avec ou sans applicateur, c’est la liberté ! On peut faire toutes les activités que l’on veut : à nous la piscine, la mer, et tous les sports imaginables… Sans exclure une bonne série sous la couette bien sûr !
S’ils sont changés toutes les 4 à 6 heures, ils sont efficaces et ne présentent aucun danger pour la santé. Voici un mode d’emploi simple pour vous familiariser avec leur utilisation.
Quel type de tampon choisir ?
Un tampon est une protection hygiénique interne car elle se place au fond du vagin. La ficelle, qui dépasse du vagin une fois le tampon installé, sert à le retirer. Lorsqu’il est en place, le coeur en coton du tampon s’adapte à la morphologie du vagin et se dilate en absorbant le flux des règles en provenance de notre utérus. Grâce à ce super “barrage”, le flux menstruel ne s’écoule plus hors de notre vagin et donc en principe on évite les fuites qui viennent tâcher nos jolies culottes.
Pour cela, il faut choisir le tampon ayant le niveau d'absorption correspondant à notre flux et le format qui convient le mieux à notre morphologie. C’est à dire, celui avec lequel on se sent la plus à l’aise.
Il existe principalement deux types de tampons :
- Les tampons sans applicateur ou tampons digitaux
- Les tampons avec applicateurs (compact ou carton)
Retrouvez ici nos conseils pour choisir entre tampon avec ou sans applicateur.
Sur le marché, il existe plusieurs niveaux d’absorption de flux menstruel. Que ce soit des tampons conventionnels ou biologiques, ils jouent le rôle d'éponges et absorbent les mêmes quantités selon les tailles :
- Mini - absorbe 6 à 9 g de liquide menstruel (flux léger)
- Normal - absorbe 9 à 12 g de liquide menstruel (flux régulier)
- Super - 12 à 15 g de liquide menstruel (flux abondant)
En général, le flux menstruel est plus important à partir du deuxième jour des règles (cela dépend des femmes bien sûr) et ralentit à la fin du cycle. Donc, il est bien de prévoir le niveau d’absorption selon où vous en êtes dans votre cycle histoire de ne pas devoir changer de tampon toutes les 5 min !
Et si vous ne savez pas quel est votre flux menstruel et que vous hésitez entre deux tailles, commencez par la plus petite. Vous verrez ce qui vous convient à l’usage.
Si c’est la première fois que vous mettez un tampon
Pas de panique, tout va bien se passer :)! Nous sommes quasiment toutes passées par là ! C’est vrai que cela peut être impressionnant d’insérer quelque chose dans son vagin la première fois, surtout lorsque l'on a pas encore eu de rapports sexuels. Mais rassurez-vous, il n’y a aucun risque que le tampon remonte ou bien qu’il reste bloqué à l’entrée du vagin pour toujours. Même si la ficelle se casse (ce qui arrive très rarement), il y a toujours la possibilité de le récupérer. Le tampon ne va pas déchirer votre hymen, il contribuera à l'élargir et pour adresser directement le sujet tabou, il ne vous fera pas perdre votre virginité. Si vous craignez d'utiliser un tampon ou une coupelle menstruelles, les serviettes hygiéniques ou culottes de règles vous conviendront certainement mieux.
A chacune son rythme, il n’y a pas d’âge requis pour utiliser les tampons. Le bon timing est le moment où l’on se sent prête. C’est vous qui décidez !
Si c'est la première fois que vous mettez un tampon, le tampon digital est généralement plus petit qu'un tampon avec applicateur.
N’hésitez-pas à demander conseil à une autre jeune-fille ou femme autour de vous : amie, sœur, maman etc. Elles ont vécu cela et seront sûrement heureuses de vous aider. Si vous ne savez pas quelles protections hygiéniques utiliser pour vos premières règles, notre kit peut vous aider à faire un choix.
Avant de commencer, se détendre
Tout d’abord, choisissez un lieu où vous êtes tranquilles (où vous n’allez pas vous faire déranger toutes les 2 secondes, par vos frères et soeurs ou vos enfants !), les toilettes ou la salle de bain par exemple. Enlevez votre culotte et posez vos tampons à côté de vous.
- Commencez par bien vous laver les mains (il est important de prendre soin de son hygiène intime, on ne veut pas mettre de microbes dans cette zone à la flore vaginale si fragile !).
- Choisissez une position confortable pour vous, celle avec laquelle vous êtes la plus à l’aise : debout avec les genoux légèrement fléchis, assise sur les toilettes, le pied posé sur un tabouret, sur le bord de la baignoire ou encore sur la cuvette des toilettes. Même allongée (tout est permis), même si ce n’est pas le plus pratique ! Le mieux est d’avoir une jambe un peu surélevée pour faciliter l’insertion.
- Détendez-vous :)!! Si vous vous sentez décontractée, les muscles de votre corps le seront aussi (donc votre périnée, région qui nous intéresse) et l’insertion du tampon se fera tout en douceur. Si vous êtes crispée, n’hésitez-pas à inspirer-expirer profondément pour bien relâcher vos muscles.
Pas d’inquiétude si ça ne marche pas du premier coup, il faut souvent plusieurs tentatives avant d’y arriver !
Comment mettre un tampon sans applicateur ?
C’est le plus discret, il tient dans une petite poche ! Sortez le tampon de son emballage, puis tirez sur la ficelle pour la déplier.
Placez la pointe du tampon à l’entrée du vagin.
En tenant le bout de la ficelle, avec un doigt de l’autre main, poussez le tampon doucement à l’intérieur du vagin. Deux phalanges doivent être rentrées pour qu’il soit bien placé.
Si vous ressentez une gêne, c’est sûrement qu’il n’est pas assez enfoncé : quand le tampon est bien placé on ne sent rien du tout !
Comment mettre un tampon avec applicateur ?
L’applicateur sert à pousser le tampon dans le vagin. Il remplace le doigt.
Il est composé d’un barillet ou tube extérieur (1), muni d’une ouverture (2), qui contient le tampon (3), et d’un piston ou tube intérieur (4) pour pousser le tampon. D’abord, tirez un tout petit peu (2 mm) sur le piston en le tournant pour qu’il soit bien mobile.
Vérifiez que la ficelle du tampon pend vers le bas, prenez le barillet avec 2 doigts, placez sa pointe à l’entrée du vagin, et enfoncez l'applicateur tout doucement dans le vagin jusqu'à ce que vos doigts touchent votre vulve. Les deux tubes intérieur et extérieur s'emboîteront. Sans lâcher le barillet, avec l’autre main poussez doucement sur le tube intérieur (ou piston), pour pousser le tampon hors du barillet, au fond du vagin.
Une fois que le tampon est en place, vous pouvez retirer l’applicateur doucement de votre vagin. La ficelle du tampon pendra alors à l'extérieur. Vous pouvez jeter l'applicateur dans une poubelle (pas dans les toilettes, cela les bouche !). Si vous n’avez pas de poubelle à côté de vous, vous pouvez mettre l’applicateur usagé dans l’emballage papier du tampon et le jeter plus tard.
Si vous mettez un tampon hygiénique avec applicateur pour la première fois, nous vous conseillons d'opter pour un applicateur compact, beaucoup plus court et facile à mettre qu'un applicateur carton.
Comment enlever un tampon ?
Après 4 à 6h d'utilisation de votre tampon hygiénique ou si vous avez une sensation de tampon imbibé (avec des fuites de sang), il convient maintenant de retirer votre tampon (en respectant les mêmes conditions hygiéniques que pour l'insertion) :
- Décontractez-vous et optez pour la position la plus confortable pour vous. Tirez doucement la ficelle ou cordonnet du tampon (Rassurez-vous, la ficelle est solidement cousue au tampon, elle ne devrait pas vous rester dans la main !)
- Si vous ressentez une gêne en retirant le tampon et que vous observez des fibres blanches, il est possible que le tampon ne soit pas tout à fait imbibé de liquide menstruel. Cela signifie que pour la prochaine fois, vous devez utiliser un tampon plus petit, avec un type d’absorption inférieur à votre flux.
- Jetez votre tampon dans une poubelle (éviter les toilettes, ça peut les boucher !)
Comment faire si vous n’avez pas réussi à enlever votre tampon ?
Tout d’abord, réessayez de retirer le tampon après avoir respiré un bon coup et détendu votre périnée. Si vous ne trouvez pas la ficelle du tampon ou que celle-ci s’est cassée (ça peut arriver mêmes aux meilleures !). Attendez que le tampon soit bien saturé en liquide, accroupissez-vous et poussez comme lorsqu’on va à la selle. Le tampon descendra alors tout seul et vous pourrez le récupérer avec les doigts. Si cela ne fonctionne toujours pas (Aidez-moiiiiii), consultez votre gynécologue.
Que faire si cela vous fait mal ?
Si en mettant le tampon vous ressentez une gêne, un inconfort voire une légère douleur. Le tampon est peut-être mal positionné. Deux phalanges doivent être rentrées pour qu’il soit bien placé. Si c’est vraiment douloureux, retirer le tampon le plus délicatement possible et consultez votre gynécologue sans attendre.
Si en voulant enlever votre tampon vous ressentez une gêne voire une légère douleur, c’est peut-être que votre tampon n’est pas assez saturé en liquide. Attendez un peu qu’il s’imbibe davantage.
Si la douleur persiste même une fois le tampon retiré, votre flore vaginale est peut-être irritée. Evitez de mettre à nouveau un tampon, optez pour une serviette ou un protège-slip. Consultez votre gynécologue sans attendre.
A quelle fréquence changer son tampon ?
Pour une bonne hygiène intime, et ainsi éviter que le flux menstruel ne stagne trop longtemps, vous devez changer votre tampon toutes les 4 à 6 heures. Pour cette raison, il est fortement déconseillé d’en porter la nuit (cela vaut aussi pour la coupelle menstruelle).
Faites attention à utiliser un tampon adapté à votre flux menstruel et si vous hésitez entre deux tailles, choisissez la plus petite. Il est déconseillé de choisir un tampon d’une taille supérieure juste pour éviter de le changer trop souvent. Avant d’introduire un nouveau tampon, assurez-vous toujours d’avoir retiré le tampon précédent. N’utilisez pas deux tampons à la fois. N’utilisez pas de tampons si vous n’avez pas vos règles.
Vous avez certainement entendu parler du Syndrome du Choc Toxique (SCT), auquel les tampons (et la cup), qui sont des protections hygiéniques internes au vagin, sont associés. C’est aussi valable pour les autres types de protections externes (serviettes, culottes de règles), même si les risques sont réduits. C’est une infection grave mais heureusement rare provoquée par des toxines d’origine bactérienne (staphylocoque doré) se trouvant habituellement dans la peau, le nez et le vagin.
Il est important que les femmes connaissent l’existence de cette maladie et les symptômes associés pour pouvoir agir en cas de besoin. Surtout, il est nécessaire d’avoir une bonne hygiène menstruelle et intime (et donc changer régulièrement de tampon, utiliser l’absorption qui nous correspond) - c’est ce qui va participer à fortement limiter les risques.
Tampon, serviette hygiénique ou cup menstruelle ?
Aujourd’hui, il existe un large choix de protections hygiéniques. A usage unique ou bien réutilisables, c’est à vous de choisir ce qui vous correspond le mieux. Chez jho, nous les proposons toutes car nous avons à coeur de répondre aux attentes, aux besoins et aux contraintes de toutes les femmes.
A noter qu’en général, on n’utilise jamais un seul type de protections hygiéniques mais on en associe plusieurs, de façon complémentaire. Cela dépend du flux menstruel que nous avons, si c’est pour le jour ou la nuit, si nous sommes sujettes à des irritations ou autres problèmes gynécologiques, et surtout du moment de notre cycle.
Par exemple, comme il n’est pas recommandé de porter une cup ou un tampon la nuit, certaines femmes optent pour une culotte menstruelle, en coton hyper confortable pour bien dormir, ou une serviette nuit qui va être plus longue qu’une serviette jour et donc retenir le flux menstruel en position allongée. Ou bien en fin de cycle, pendant la journée on ne mettra qu’un protège slip car le flux est moins important et donc pas besoin d’un tampon ou d’une cup.
Non, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise association de protections hygiéniques (ou périodiques). C’est à vous de trouver celle qui vous correspond le mieux !! Tampon + serviette/protège-slip, tampon seul, cup + serviette/protège-slip, cup seule, serviette ou protège-slip seul(e), cup + culotte menstruelle, culotte menstruelle seule etc.
L’avantage avec la large offre de protections périodiques qui existe aujourd’hui (nos grand-mères ne peuvent pas en dire autant) c’est qu’on peut aussi changer de protections selon ce qui est le plus pratique pour nous : selon notre étape de notre vie (1ères règles, post-accouchement, ménopause etc.) ou bien selon notre programme quotidien (vacances, baignade, sortie à la mer etc.).
Si vous ne souhaitez pas utiliser de protection hygiénique, vous pouvez utiliser la méthode du flux naturel ou instinctif libre qui consiste à aller aux toilettes lorsque vous ressentez un écoulement.
Tampons bios ou conventionnels ?
Vous avez choisi d'opter pour les tampons pour vos règles. Il vous reste encore le choix entre les tampons en coton biologiques et les tampons conventionnels disponibles en grande surface. Les différences touchent au prix et à la composition :
- Les tampons classiques vendus en supermarché sont généralement composés de cellulose (un dérivé du bois). Un rapport de l'ANSES a détecté la présence de substances toxiques et produits chimiques dans la composition de ces tampons conventionnels.
- Les tampons biologiques sont composés de coton et sont biodégradables. Ils sont généralement un peu plus coûteux que les tampons conventionnels.