Tout savoir sur les symptômes de la ménopause
L’arrivée de la ménopause peut entraîner chez de nombreuses femmes des désagréments, tant sur le plan physique que psychologique. On fait le point sur les différents symptômes occasionnés par la ménopause et on vous explique comment les soulager.
C’est quoi la ménopause?
La ménopause est une phase biologique naturelle qui touche toutes les femmes. Elle se déroule généralement entre l’âge de 45 et 55 ans. Durant cette période, le corps cesse progressivement de produire des hormones sexuelles : progestérone puis oestrogènes. Cela a pour conséquence l’arrêt des règles et l’infertilité.
Quels sont les symptômes de la ménopause ?
Les bouleversements hormonaux de la ménopause engendrent tout un tas de symptômes très variables d’une femme à l’autre, tant par leur nature que par leur intensité
1 – Les symptômes physiques de la ménopause
- Les cycles menstruels deviennent irréguliers puis les règles s’arrêtent définitivement.
- Une fatigue intense. C’est particulièrement vrai lors de la périménopause ou préménopause, cette phase de transition qui précède la ménopause et pendant laquelle les fluctuations hormonales sont parfois très intenses.
- Des bouffées de chaleur et des sueurs nocturnes. Ce sont les désagréments les plus fréquents et les plus handicapants. D’après une étude américaine parue dans le Journal of the American Médical Association, les femmes qui souffrent de ces symptômes dits vasomoteurs doivent y faire face pendant 7 années en moyenne, c’est énorme !
- Une prise de poids. Le métabolisme se ralentit progressivement, on brûle moins de calories et on prend plus facilement du poids.
- Des infections urinaires plus fréquentes plus fréquentes. A la ménopause, l’urètre, c’est-à-dire le canal qui relie la vessie à l’orifice par lequel sort l’urine, devient plus sensible et fragile. Les bactéries peuvent alors remonter plus facilement et entrainer des cystites.
- Une sécheresse vaginale. La chute du taux d’hormones oestrogènes entraîne une diminution de la production des sécrétions vaginales. La glaire cervicale et la cyprine, deux substances qui assurent la lubrification vaginale se raréfient. Les parois du vagin sont alors plus sèches, ce qui peut entrainer une dyspareunie, c’est- à-dire des douleurs lors des rapports sexuels.
- Des fuites urinaires. L’arrêt de la production des hormones oestrogènes cause un affaiblissement des muscles du sphincter de la vessie. Parfois ils ne se contractent plus assez et de l’urine peut s’échapper générant une incontinence urinaire.
- une baisse de la libido. Cette période s’accompagne souvent d’une diminution du désir sexuel.
- Des symptômes esthétiques. Cheveux plus secs et cassants, peau qui se ride plus rapidement, acné, sont autant de conséquences de l’absence d’hormones sexuelles.
- Un risque accru de développer de l’ostéoporose, une maladie qui fragilise les os et peut entraîner des fractures.
- Une augmentation du risque de maladies cardio-vasculaires. Les oestrogènes sont connues comme des hormones protectrices du cœur puisqu’elles bloquent une partie du mauvais cholestérol (LDL) qui peut s’accumuler dans les vaisseaux sanguins et les boucher engendrant par exemple un AVC. A la ménopause, le corps ne fabrique plus d’oestrogène et cette action s’arrête.
2 - Les symptômes psychologiques de la ménopause
- Des sautes d’humeur et de l’irritabilité. C’est particulièrement vrai durant la périménopause lorsque nos hormones font les montagnes russes.
- Des symptômes dépressifs. D’après une étude menée par la North American Menopause Society, 41 % des femmes interrogées ont ressenti des symptômes dépressifs coïncidant avec leur entrée en phase de ménopause, on parle alors de blues de la ménopause.
- Du stress et des angoisses.
Comment traiter les symptômes de la ménopause ?
Il existe différentes méthodes, médicales ou naturelles, permettant de soulager les symptômes liés à la ménopause comme par exemple :
- Le traitement hormonal de la ménopause (THM). Prescrit par un médecin gynécologue ou un généraliste, il consiste à prendre des hormones de synthèse (oestrogènes et progestérone). Il est efficace pour soulager les bouffées de chaleur, les troubles du sommeil, la sécheresse vaginale et limite le risque d’ostéoporose. Toutefois certains effets secondaires ont été recensés comme une augmentation du risque de thrombose veineuse.
- La phytothérapie. De nombreuses plantes sont les alliées de votre ménopause. La sauge, le lin ou la menthe poivrée ont la capacité de mimer l’action des oestrogènes. Consommées en gélules ou en tisanes, elles permettent d’apaiser les sautes d’humeur, les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. En cas d’infection urinaire, vous pouvez vous tourner vers des plantes diurétiques comme le bouleau ou la prêle des champs qui vont augmenter le volume de vos urines et donc évacuer plus de bactéries.
- L'acupuncture. Une étude publiée dans le Journal of Alternative and Complementary Medicine montre que l'acupuncture est efficace pour soulager certains symptômes, tels que les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes.
- Les gels hydratants intimes. Spécialement formulés pour hydrater les muqueuses vaginales, ils sont idéaux pour retrouver du confort intime lorsque l’on souffre de sécheresse vaginale. Pour minimiser les risques d’allergie ou d’irritation, choisissez-les avec une composition naturelle.
- L’activité physique. La pratique régulière d’un sport ou d’une activité physique douce permet d’améliorer nettement la qualité du sommeil et de lutter contre le stress et la prise de poids générée par la ménopause.
- Adopter une alimentation riche en oméga-3. En plus d’être bénéfiques pour la digestion, les Oméga-3 limitent certains symptômes comme l’acné, les cheveux cassants, les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes. On les trouve principalement dans les poissons gras, les oléagineux ( noix, amandes, noisettes..) et certains légumes comme les épinards ou le chou.
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