Protections hygiéniques et blanchiment au chlore

March 25, 2021 par Soraya

Le blanchiment au chlore vise à purifier les matières utilisées pour fabriquer certaines protections hygiéniques non bios. Le souci, c’est que cette méthode engendre des résidus très toxiques. On fait le point sur les risques et on vous fait découvrir des alternatives saines et naturelles.

Qu’est-ce que le blanchiment au chlore ?

Le blanchiment au chlore est un procédé chimique qui a pour but d’éliminer les impuretés des fibres utilisées pour la fabrication de certaines protections hygiéniques, entre autres. Cette technique est utilisée dans de nombreuses industries, par exemple en papeterie pour blanchir les fibres destinées à la fabrication du papier. Mais ce qui nous intéresse ici c'est le blanchiment au chlore utilisé par les fabricants et les industriels des protections menstruelles et intimes. 

La cellulose (utilisée dans la fabrication des tampons de grande surface), la viscose et le coton sont des matières qui peuvent notamment faire l’objet d’un blanchiment au chlore.  

On distingue trois différents types de blanchiment des fibres : l’EF, l’ECF et le TCF. 

  • Elemental Chlorine Free (EF) : blanchiment au chlore élémentaire. 

Le blanchiment au chlore élémentaire était utilisé jusqu’en 1990, mais il a depuis été interdit dans l’Union européenne. Il s’agit en effet du procédé le plus toxique. Il libérait énormément de dioxines, des substances très nocives.  

  • Elemental Chlorine Free (ECF) : blanchiment sans chlore élémentaire. 

Cette méthode n’utilise pas de chlore élémentaire, mais du dioxyde de chlore, un dérivé du chlore. Si cette technique est moins dangereuse, elle génère toutefois des dioxines et des furanes en faibles quantités. C'est la méthode utilisée dans la fabrication des tampons et serviettes hygiéniques conventionnels .

  • Totally Chlorine Free (TCF) : procédé de blanchiment sans chlore.

Ce processus de blanchiment est garanti sans aucune substance chlorée. C’est le plus sain et le plus écologique, car il ne produit ni furanes, ni dioxines, ni aucune autre substance nocive. À la place de produits chlorés, les marques de produits TCF utilisent du péroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) comme agent blanchissant.

En bref, si une serviette hygiénique, un tampon périodique ou un protège-slip fait mention du sigle « ECF », cela signifie que les matières premières ont été blanchies au chlore. 

Au contraire, une protection menstruelle, dont les matières premières sont certifiées « TCF », ne comporte pas de fibres blanchies au chlore. Malheureusement, le procédé TCF reste encore assez rare aujourd’hui.  

Quels sont les risques des protections hygiéniques blanchies au chlore ?

Les risques propres au blanchiment au chlore

Le dioxyde de chlore, qui est le gaz utilisé comme agent blanchissant avec la méthode ECF, libère un sous-produit, la dioxine. Celui-ci est extrêmement nocif, à la fois pour l’environnement et pour la santé. 

Les dioxines ont en effet été classées comme cancérogènes par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), et ce sont aussi de puissants perturbateurs endocriniens. Les dioxines sont également très nocives pour l'environnement. 

Selon l’OMS, les dioxines peuvent « provoquer des problèmes au niveau de la procréation, du développement, léser le système immunitaire, interférer avec le système hormonal et causer des cancers.» 

Outre certaines protections hygiéniques non bios, on retrouve aussi des dioxines dans certains détergents, cosmétiques, plastiques, serviettes en papier, papier toilette, couches jetables...

Toutefois, il est aujourd’hui difficile de déterminer avec certitude l’impact du blanchiment au chlore sur la santé. En effet, les études se contredisent : certaines affirment que les taux de dioxines sont trop faibles pour avoir un impact sur la santé, mais d’autres enquêtes dénoncent leurs effets nocifs. Certaines font même le lien entre la dioxine et l’endométriose

Néanmoins, l’exposition répétée à ces substances chimiques impose la vigilance. Et pour cause, les femmes portent une protection hygiénique environ 5 jours par mois, et ce, pendant 40 ans. À terme, cela représente 2 400 jours d'exposition à ces produits toxiques dans toute une vie. 

Les risques spécifiques aux produits d’hygiène féminine

Au-delà du blanchiment au chlore des protections périodiques, la composition des tampons et serviettes jetables présente souvent des produits chimiques (comme le glyphosate, également appelé herbicide de Monsanto, le lindane ou le quintozène, deux pesticides interdits en Europe...). Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il sont particulièrement néfastes pour notre hygiène intime, et plus globalement pour notre santé. Entre syndrome du choc toxique, irritations, allergies, mycose vaginale et sécheresse intime, le corps de la femme est soumis à de nombreux risques. Sans prendre en compte les impacts éventuels que cela pourrait avoir à long terme sur les organes génitaux : risques de contracter un Syndrome du Choc Toxique ou SCT menstruel, troubles du cycle menstruel, kystes ovariens, cancer du col utérin, déséquilibre de la flore vaginale, déclenchement précoce de la puberté chez les petites filles...

Il est donc essentiel de bien s’informer sur la composition et la fabrication des protections hygiéniques que l’on porte, afin d’opter pour la solution la plus saine.

Protections hygiéniques : Quelle solution pour éviter le blanchiment au chlore ? 

Le plus sûr pour éviter les produits blanchis au chlore et le risque de s’exposer aux dioxines est d’opter pour des protections hygiéniques bio. Généralement, ces protections menstruelles sont en coton, mais elles peuvent aussi être fabriquées en bambou, chanvre ou encore en laine biologique.

Chez Jho, nous proposons toute une gamme de produits hygiéniques bio, sains et respectueux de votre santé et de la planète.

Le coton utilisé pour fabriquer nos culottes de règles, tampons périodiques bio, serviettes hygiéniques et protège-slips est 100 % bio. Il n’est pas blanchi au chlore, mais purifié au peroxyde d’hydrogène, qui est sans danger et qui ne libère aucune substance nocive. La purification des fibres est en effet indispensable, car le coton est hydrophobe (c'est-à-dire qu'il n'absorbe pas l'eau) à l’état naturel et ce procédé permet de le rendre hydrophile. 

Notre coupe menstruelle, est, quant à elle, fabriquée en silicone médical certifié ISO 10993. 

A vous de faire votre choix en fonction de votre flux menstruel et de vos besoins particuliers (premières règles, retour de couches, sport ...)