Tout savoir sur le cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est la deuxième cause de mortalité chez les femmes en âge de procréer. Fort heureusement, c’est également l’un des cancers les plus faciles à prévenir, grâce à la vaccination et au dépistage précoce.
Le cancer du col de l’utérus : définition
Le cancer du col de l’utérus est une maladie qui se présente sous la forme de cellules anormales (cellules cancéreuses) sur la muqueuse du col de l’utérus (le tissu qui recouvre la partie basse de l'utérus). C’est une pathologie qui peut se traiter si elle est détectée suffisamment tôt.
Quelles sont les causes du cancer du col de l’utérus ?
Dans 99 % des cas, une infection virale, sexuellement transmissible, est à l’origine de ce cancer.
Les cellules de la muqueuse du col de l’utérus peuvent en effet devenir anormales en cas d’infection prolongée par le papillomavirus humain (HPV). Le développement des cellules du col en cellules cancéreuses est lent. Il est dû à la présence chronique du papillomavirus sur une période de dix à quinze ans. Le papillomavirus est responsable de 99 % des cancers du col de l’utérus.
Quels sont les symptômes du cancer du col de l’utérus ?
Au stade initial, le cancer du col de l’utérus évolue en causant des symptômes discrets et non spécifiques au cancer du col de l’utérus. Ces signes précurseurs doivent néanmoins amener la personne à rapidement consulter un gynécologue :
- Le principal symptôme alertant sont les saignements déclenchés lors des rapports sexuels ;
- Des douleurs lors des rapports sexuels ;
- Des douleurs dans le bas ventre ;
- Des douleurs lombaires ;
- Des pertes vaginales d’aspect anormal ;
- Des saignements après les rapports sexuels et en dehors de la période des règles.
À un stade avancé du cancer, il arrive que les symptômes suivants se manifestent :
- Des saignements vaginaux ;
- Des règles plus abondantes et plus longues que d’habitude ;
- Des douleurs au niveau des jambes ;
- Des brûlures urinaires.
Comment prévenir le cancer du col de l’utérus ?
Les deux principaux moyens de prévention du cancer du col de l’utérus sont le frottis de dépistage et les vaccins contre l'infection à papillomavirus humains (HPV).
Le frottis
Le frottis du col de l’utérus est un test de dépistage effectué par un gynécologue ou une sage-femme. Il permet de détecter la présence de cellules anormales au niveau du col de l’utérus grâce à un “test HPV” qui recherche de la présence d’ADN du virus HPV dans les cellules prélevées.
Le vaccin contre les papillomavirus humains (HPV)
Pour réduire les risques de cancer, la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour les jeunes filles ainsi que pour les garçons (les hommes peuvent, eux aussi, être atteints de cancers à cause de ce virus) dès l’âge de 11 ans. Le vaccin est administré par un médecin, un gynécologue ou une sage-femme en deux ou trois injections (selon l’âge du patient), sur 6 ou 13 mois.
Autres mesures de prévention
D’autres mesures de prévention du cancer de col de l’utérus sont à considérer, telles que :
- L’arrêt du tabac, car le tabagisme double le risque d'occurrence d’un cancer du col utérin ;
- L’usage systématique du préservatif (masculin ou féminin) pour se protéger et protéger son partenaire des infections sexuellement transmissibles (IST), dont le papillomavirus.
Quels sont les facteurs de risque du cancer du col de l’utérus ?
Plusieurs facteurs peuvent jouer un rôle dans l’apparition du cancer du col de l’utérus, tels que :
- Des rapports sexuels avec de nombreux partenaires ;
- Ne pas utiliser de préservatifs de façon systématique lors des rapports sexuels ;
- Le tabagisme ;
- L’usage prolongé des contraceptifs hormonaux (plus la durée d’utilisation est longue, plus le risque augmente) ;
- Une baisse des défenses immunitaires ;
- Ne pas bénéficier d’un bon suivi gynécologique et ne pas faire de frottis ni de dépistage réguliers.
Quels sont les traitements du cancer du col de l’utérus ?
Les traitements du cancer du col de l’utérus dépendent du stade de la maladie au moment du diagnostic.
Le médecin peut proposer l’un ou plusieurs de ces protocoles de soins associés pour traiter le cancer du col de l’utérus :
- Une intervention chirurgicale : pour les tumeurs les plus étendues, une ablation du col de l’utérus (trachélectomie) ou une ablation de l’utérus (hystérectomie).
- De la radiothérapie, qui consiste à irradier la tumeur, soit directement à son contact (curiethérapie) soit de manière externe.
- De la chimiothérapie, qui peut être utilisée pour traiter les formes les plus avancées, lorsque le cancer a atteint d’autres organes.
Les lésions précancéreuses sont, quant à elles, traitées de différentes manières selon les cas :
- Par conisation (une ablation partielle du col de l'utérus) ;
- Par cryothérapie (une technique qui vise à détruire la lésion par congélation) ;
- Par vaporisation laser (un faisceau laser qui permet de détruire la surface externe du col de l'utérus) ;
- Par électrochirurgie (un procédé qui consiste à enlever les tissus atteints à l’aide d’un outil électrochirurgical).
Les complications du cancer du col de l’utérus :
Les complications du cancer du col utérin sont dues à la propagation des cellules cancéreuses aux zones voisines (le rectum, le vagin, la vessie…) et aux ganglions lymphatiques concernés.
Ces cellules migrent via la circulation sanguine dans différents organes (le foie, les poumons, les os, le cerveau…) et forment des tumeurs secondaires, appelées métastases.
Parmi les symptômes liés à ces complications, il y a notamment :
- Une excrétion anormale de liquide vaginal ;
- Une fistule se formant entre le vagin et le rectum ;
- Un lymphoedème, soit un gonflement des mains et des pieds lié à l’obstruction du système lymphatique ;
- Des douleurs générées par la propagation du cancer aux nerfs, aux os, aux muscles ;
- Des saignements vaginaux, intestinaux et des saignements lors de la miction en conséquence de métastases à la vessie, aux intestins et au vagin ;
- Une insuffisance rénale lorsque la tumeur comprime l'urètre et empêche l’élimination des urines.
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