Trouver des protections hygiéniques quand on a des allergies
Si vous souffrez d’irritations, de sensations de brûlure ou d’éruptions cutanées au niveau de la vulve pendant vos règles, vous faites peut-être une réaction allergique aux protections hygiéniques externes (protège-slip et serviette hygiénique jetables) ou internes (cup), comme environ 30 % des femmes. On vous explique ici comment remédier à ce problème en optant pour les bonnes protections intimes, douces, bio et hypoallergéniques, afin de retrouver un confort total pendant vos menstruations.
Les symptômes d'une allergie aux protections hygiéniques
Comment reconnaître une réaction allergique aux protections hygiéniques ? Brûlures, démangeaisons, plaques rouges, boutons au niveau de l’aine, eczéma vulvaire… Tous ces symptômes peuvent être le signe d’une allergie, mais pas seulement. Ils peuvent aussi être liés à une mycose vaginale ou bien à une maladie de peau appelée le lichen scléroatrophique (aussi appelé « lichen scléreux vulvaire »). D’où l’importance d’aller consulter un professionnel de santé si vous souffrez de l’un de ces symptômes. Essayez aussi de changer de marque ou de type de protection intime pour voir si les symptômes allergiques disparaissent.
Quelles protections hygiéniques causent des allergies ?
Les protections intimes les plus à même de provoquer des allergies sont les produits hygiéniques non bio, ainsi que certaines cups menstruelles en latex ou en caoutchouc.
La composition des protections hygiéniques non certifiées bio
De manière générale, les protections hygiéniques non bio risquent de causer plus de réactions allergiques. On compte en effet entre 20 et 30 substances chimiques différentes dans ce type de protection, qu’elles soient liées aux matières premières ou aux modes de fabrication. La composition des protections hygiéniques non bio est en effet souvent la cause de l’apparition d’allergies.
Les tampons, serviettes et protège-slips non bio peuvent notamment contenir du parfum, du plastique, des phtalates, et autres produits nocifs liés au blanchiment au chlore (dioxines). Sans surprise, ces dérivés peuvent provoquer des rougeurs et des démangeaisons au niveau de la vulve et de l’aine, la zone la plus sensible de l’anatomie féminine.
Certaines protections hygiéniques non certifiées bio sont aussi parfumées grâce au lilial, une molécule quelque peu allergisante, aussi utilisée dans les lessives.
60 millions de consommateurs a publié en 2019 un article sur la composition préoccupante de certaines protections périodiques jetables (substances toxiques, produits chimiques, herbicide, glyphosate...) En la matière, le Règlement Européen relatif aux Cosmétiques ne contraint pas les fabricants de protections intimes et menstruelles à afficher la liste des composants de leurs produits sauf s'ils contiennent une des 26 susbtances parfumées allergènes recensées par le Parlement et le Conseil Européen.
Si la composition des protections périodiques est affichée sur la boîte, ce n'est donc pas bon signe (présence de parfum allergisant). Si elle le n'est pas, ce n'est pas forcément mieux puisqu'il peut y avoir des résidus de produits toxiques.
Les cups menstruelles en latex ou en caoutchouc
Si la plupart des cups menstruelles sont conçues en silicone médicale, qui n’est pas allergène, certaines sont toutefois en latex, voire en caoutchouc. Ces deux matières peuvent causer des allergies chez de nombreuses femmes. Un critère à prendre en compte donc, au moment de choisir sa coupe menstruelle.
La composition a t-elle un impact sur la santé menstruelle et intime ?
L'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) n'a pas établi de lien direct entre la composition des tampons et serviettes hygiéniques (des cups également) et l'infection à staphylocoque doré (Syndrome du Choc Toxique ou SCT). Le lien entre l'endométriose et l'utilisation de tampon n'a pas non plus été prouvé. Les conséquences du port de protections hygiéniques non biologiques sur la flore vaginale ne sont pas non plus claires.
Le respect des règles élémentaires d'hygiène intime et d'hygiène menstruelle, comme l'abolition des douches vaginales, ou encore le fait de se laver les mains avant d'utiliser ses protections hygiéniques, est considéré comme le premier facteur favorisant le SCT.
Au delà de cela, nous doutons quand même que le fait de mettre de la cellulose (du bois) avec des traces de perturbateurs endocriniens dans votre vagin, une zone ultravascularisée du corps, plusieurs jours par mois n'ait aucun impact sanitaire sur le long terme. Pourtant, parfois les personnes menstruées n'ont pas vraiment le choix si elles sont en situation précaire
Quelles protections hygiéniques choisir pour éviter les allergies ?
Premier réflexe pour éviter les allergies : vérifiez la composition des produits que vous envisagez d’acheter, afin d’éviter autant que possible les substances toxiques et irritantes. Privilégiez les protections sans parfum.
Comme nous le disions, le petit souci, c’est que les marques de protections hygiéniques ne sont pas obligées d’afficher ces informations sur leur produit, sauf si ces derniers contiennent une lotion ou l’une des substances parfumantes allergènes suivantes.
Pour plus de sérénité et pour limiter les risques d’allergies, on vous recommande d’opter pour des protections intimes bio certifiées GOTS, comme nous le proposons chez jho.
Choisir des protections bio jetables
Chez jho, toutes nos serviettes périodiques, protège-slips, tampons hygiéniques sont en coton certifié GOTS. La certification GOTS est la certification biologique la plus stricte qui existe pour les produits textiles. Utilisée à l’échelle internationale, elle garantit la qualité écologique d’un produit, de la récolte des matières premières à la fabrication. C’est donc le gage d’une protection hygiénique non blanchie au chlore, sans phtalate, ni viscose, ni parfum…
Naturelles à 100 %, ces protections sont douces pour votre flore intime et respectueuses de votre peau et de vos muqueuses vaginales. Ce type de produits limite donc considérablement les risques d'allergies, d’irritations et de démangeaisons.
Pour le côté écolo, les applicateurs de nos tampons périodiques sont - eux aussi - biodégradables.
Choisir des protections bio réutilisables
Une autre option à la fois hypoallergénique et écologique, car zéro-déchet, est d’opter pour des protections menstruelles réutilisables, telles que les culottes de règles hypoallergéniques en coton bio. Conçues en coton biologique, ces pièces de lingerie menstruelle sont exemptes de viscose et d’ajouts synthétiques. Il existe aussi des culottes menstruelles en bambou ou en chanvre, mais le coton reste le plus conseillé pour éviter les mycoses vaginovulvaires.
Vous pouvez aussi vous tourner vers les serviettes hygiéniques lavables, ou bien vers des coupes menstruelles en silicone médical. Privilégiez les cups en silicone médical biocompatibles (c’est-à-dire testées pour vérifier que le produit n’est pas cytotoxique, ni sensibilisant ou irritant), et sans colorant.