Conseils pour le bien-être urinaire
Avoir des problèmes urinaires peut être non seulement douloureux mais aussi très handicapant au quotidien. Heureusement, il est possible de prévenir leur apparition et d’en limiter les symptômes en suivant quelques recommandations. Voici nos 9 conseils pour favoriser votre bien-être urinaire.
1- Bien vous hydrater
Il est conseillé de consommer au moins 1,5 litres d’eau par jour. Une bonne hydratation au quotidien permet en effet de :
- Diminuer considérablement le risque de développer une infection urinaire car l’eau va diluer les bactéries dans la vessie et ainsi les rendre moins virulentes,
- Rendre les urines moins concentrées et donc moins irritantes pour la vessie ce qui peut limiter l’apparition des fuites urinaires,
- Diminuer le risque de développer des calculs rénaux,
- Améliorer l’inconfort urinaire,
- Limiter les infections rénales et l’inflammation de la vessie,
- Eviter le vieillissement prématuré des uretères et des reins,
2 - Adopter une alimentation spécifique
Si vous souffrez d’infections urinaires récidivantes, de calculs urinaires ou d’incontinence, sachez qu’il est possible de prévenir ou soulager vos symptômes en adoptant de bonne habitudes alimentaires comme :
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Manger moins de sel,
En cas de lithiase urinaire, les fameux calculs rénaux, il est important de lever le pied sur la salière. Le sel contient en effet des minéraux qui peuvent s’agglomérer dans la vessie sous forme de cristaux ce qui peut être extrêmement douloureux et nécessiter une intervention chirurgicale pour les retirer.
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Diminuer votre consommation d’excitants de la vessie,
Certaines boissons et aliments tels que l’alcool, les sodas, le thé, le café, les épices, le chocolat ou les agrumes sont connus pour être des excitants et des irritants de la vessie. Consommés souvent et en grande quantité ils peuvent causer une hyperactivité vésicale, c’est-à-dire une envie permanente d’uriner et potentiellement des fuites.
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Miser sur les fibres,
Présentes en grande quantité dans les fruits et les légumes, les fibres permettent de réguler le transit digestif et d’éviter la constipation. Être constipée et surtout pousser quand on est à la selle est le meilleur moyen de causer un prolapsus c’est-à-dire une descente d’organe. Parfois c’est la vessie qui est concernée ( cystocèle), ce qui peut entraîner une dégradation définitive des fonctions urinaires.
3 – Avoir une bonne hygiène intime
Il est important de vous nettoyer quotidiennement la vulve afin de limiter les risques d’infections gynécologiques et de cystites. Pour cela il est préférable d’utiliser un soin nettoyant intime doux avec un PH proche de celui de la flore vaginale. Attention toutefois à ne jamais nettoyer l’intérieur de votre vagin notamment au moyen d’une douche intime. Le vagin est un organe autonettoyant, le laver avec un jet d’eau est le meilleur moyen de détruire toutes les bonnes bactéries qui le composent et donc d’attraper des infections. Retrouvez aussi tous nos conseils sur les produits d'hygiène intime.
Lorsque vous allez aux toilettes, faites également attention à bien vous essuyer de l’avant vers l’arrière, c’est-à-dire de la vulve vers l’anus. De nombreuses bactéries, la plus célèbre étant escherichia coli prolifèrent au niveau de l’anus et en vous essuyant mal vous pouvez les déplacer jusqu’au méat urinaire, ce petit orifice situé près du vagin et par lequel s’évacue l’urine. Les bactéries vont alors remonter par l’urètre et coloniser la vessie causant des infections très douloureuses comme la cystite. Si elles ne sont pas traitées à temps, ces infections peuvent dégénérer et altérer la fonction rénale, on parle de pyélonéphrite.
4 – Avoir une bonne hygiène sexuelle
La plupart des infections urinaires surviennent suite à une relation sexuelle. Le méat urinaire étant anatomiquement très proche de la vulve et de l’anus, les bactéries peuvent facilement se retrouver dans le système urinaire de la femme. C’est pourquoi il est très important d’aller uriner immédiatement après un rapport sexuel afin d’évacuer les germes et les bactéries avant qu’ils n’aient le temps de coloniser la vessie. Ce conseil est valable même pour les rapports sexuels protégés grâce à un moyen de contraception comme le préservatif. Pour éviter les cystites, il est aussi recommandé aux deux partenaires de bien se laver les mains, la vulve, le pénis avant de faire l’amour. Pensez aussi à nettoyer les sextoys avant et après utilisation.
5- Prendre soin de son périnée
Le périnée est un ensemble de muscles et de ligaments qui a pour rôle de soutenir certains organes comme l’utérus mais aussi la vessie et l’urètre. Suite à un accouchement, à cause des changements hormonaux de la ménopause ou de la pratique intensive de certains sports, le périnée peut se détendre et ainsi entraîner un prolapsus ou des fuites urinaires. Afin de préserver votre périnée vous pouvez :
- Limiter la pratique de sports à impacts comme le jogging, le trampoline, l’équitation, la boxe…
- Contrôler votre poids. En cas de surcharge pondérale, les muscles du plancher pelvien ( périnée) sont soumis à une pression très forte et ne peuvent plus correctement soutenir la vessie. Ainsi, pour réduire les risques d’incontinence, il est important de maintenir un poids de forme et de surveiller son alimentation.
- Suivre des séances de rééducation du périnée en post-partum ou en cas d’incontinence. Réalisées par un kinésithérapeute spécialisé ou une sage-femme, elles ont pour but de redonner du tonus aux muscles de votre plancher pelvien grâce à des exercices de contractions du périnée appelés exercices de Kegel.
6- Ne pas se retenir d’uriner
Si vous avez besoin d’aller aux toilettes alors ne vous retenez pas. Se retenir de faire pipi cause une stagnation de l’urine dans la vessie ce qui favorise la prolifération des bactéries et peut engendrer une infection. Cela peut aussi endommager les parois de la vessie ou les détendre et augmente les risques de faire de la rétention urinaire, c’est-à-dire une incapacité à uriner malgré l’envie, ce qui à terme peut nécessiter la pose d’une sonde urinaire.
Oubliez par contre le stop-pipi, cet exercice que l’on voit souvent dans les magazines féminins et qui consiste à interrompre le jet d’urine pendant les mictions. Cela risque d’embrouiller votre cerveau et de dérégler définitivement votre fonction urinaire.
7 – Se tourner vers la phytothérapie
Consommées sous forme de tisanes, de capsules, de comprimés ou de gélules, certaines plantes sont très efficaces pour améliorer le confort urinaire :
- En cas d’infection urinaire et notamment de cystite aiguë, misez sur les plantes diurétiques comme la busserole, l’ortie, l’hibiscus, la bruyère ou la canneberge ( cranberry). Elles peuvent parfois être une alternative naturelle aux antibiotiques.
- Souvent conseillée pour les hommes souffrant de problèmes de prostate : hypertrophie bénigne, prostatite ou adénome, l’huile de pépin de courge est aussi utile pour les femmes. Elle contient des substances permettant d’améliorer le débit urinaire, de réduire les contractions vésicales et de lutter contre une obstruction du conduit urinaire (urètre).
- Pour stimuler le fonctionnement des reins en cas d’insuffisance rénale, l’orthosiphon est la plante de référence. Elle permet d’augmenter le volume des urines et de normaliser la miction.
Pour préserver votre appareil urinaire du vieillissement, vous pouvez aussi prendre des compléments alimentaires à base de plantes antioxydantes comme le framboisier ou la mélisse.
8 - Adapter sa garde de robe
En cas d’infections urinaires à répétition, de gêne ou de brûlures au niveau des voies urinaires, pensez à porter des sous-vêtements amples afin de limiter les frottements. Privilégiez également le coton aux matières type lycra ou élasthane qui ne sont pas respirantes, peuvent causer un phénomène de macération au niveau de la vulve et donc faciliter le développement de mycoses ou de bactéries pathogènes.
9 – Ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé
Il est important d’être attentif à votre santé urinaire et de consulter un médecin dès l’apparition de symptômes tels que :
- Une incontinence urinaire même minime,
- Une sensation de brûlure à la miction,
- Une envie d’uriner permanente,
- La présence de sang dans les urines,
- Des troubles de la miction comme une incapacité à faire la vidange totale de votre vessie,
- Une douleur pelvienne ou une sensation de pesanteur dans le bas-ventre,
- Une rigidité anormale de l’abdomen,
En effet, une simple gêne urinaire ou une petite infection peut vite dégénérer et occasionner des complications. Après un examen des urines appelé examen cytobactériologique ( Ecbu) et éventuellement une échographie, votre médecin généraliste pourra identifier la cause de vos douleurs et vous prescrire le traitement adapté comme un médicament antibiotique ou diurétique. Il pourra aussi si besoin vous orienter vers un urologue.
A la maison, vous pouvez aussi utiliser la technique de la bandelette urinaire. Ce test vendu en pharmacie permet de dépister les bactéries pathogènes présentes dans l’urine et donc de mettre à jour une potentielle infection des voies urinaires.
Retrouvez aussi nos protections hygiéniques pour incontinence urinaire légère.
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