Tout savoir sur les douleurs ovariennes
Les douleurs ovariennes sont parfois anodines, mais elles peuvent aussi cacher une pathologie sérieuse. Dans cet article, on vous dit tout ce qu’il faut savoir sur les causes, les symptômes et les traitements des douleurs pelviennes.
Les douleurs aux ovaires, qu'est-ce que c'est ?
Les douleurs aux ovaires correspondent à des douleurs dans le bas ventre. Elles sont également appelées “douleurs pelviennes” parce qu’elles se situent dans le petit bassin, le pelvis.
Les douleurs ovariennes peuvent provenir des ovaires mais elles peuvent aussi avoir de nombreuses autres origines. Elles peuvent être sans gravité et être soulagées rapidement, mais elles peuvent aussi être plus inquiétantes et inciter à consulter un médecin.
Quelles sont les causes des douleurs aux ovaires ?
Il existe de nombreuses causes aux douleurs ovariennes. On distingue les “douleurs cycliques” qui apparaissent à un moment précis du cycle menstruel, des “douleurs chroniques”, qui n’ont pas de lien direct avec celui-ci.
Les causes gynécologiques : les douleurs ovariennes cycliques
Parmi les douleurs ovariennes cycliques, il y a celles qui sont naturellement liées au fonctionnement de l’organisme pendant les règles et celles qui révèlent une pathologie.
- Les causes non pathologiques
Parmi les causes non pathologiques des douleurs ovariennes, on trouve :
- Les douleurs dues à l’ovulation : ces douleurs surviennent au milieu du cycle menstruel, 14 jours avant les règles. Ce type de maux est connu sous le nom de douleur de mittelschmerz (de l’allemand “milieu” et “douleur”).
- Les douleurs dues aux règles : des douleurs menstruelles peuvent provoquer des crampes douloureuses pendant, ou juste avant les règles.
- Les douleurs aux ovaires pendant ou après un rapport sexuel : cette douleur peut apparaître en particulier lorsque l'utérus est rétroversé (il est basculé vers l'arrière vers le rectum).
- Les douleurs dues au stérilet : après la pose de celui-ci ; s’il s’est déplacé ; ou encore s’il a été mal posé.
- La fécondation in vitro (FIV) avec une sur-stimulation des ovaires.
- Les douleurs ovariennes en début de grossesse.
- Les causes pathologiques
Les douleurs aux ovaires (ou douleurs pelviennes) peuvent provenir directement d’une affection des ovaires mais aussi d’une affection aux alentours des ovaires. Il peut s’agir :
- Du syndrome des ovaires polykystiques : il s'agit de la formation de nombreux follicules qui se développent autour et à l’intérieur de l’ovaire.
- D’un kyste ovarien, fonctionnel ou organique : Un kyste fonctionnel peut survenir et causer des douleurs puis disparaître le plus souvent spontanément. Un kyste organique ne disparaît pas tout seul, il peut grossir, se tordre, ou bien se rompre. Il s'agit de kystes dermoïdes ou de kystes endométriosiques (dus à une endométriose).
- D’un cancer des ovaires
- Du syndrome des restes d’ovaires après une ovariectomie (ablation des ovaires).
- D’une torsion ovarienne : il s'agit d'une torsion du ligament qui relie l’ovaire à la trompe. L'ovaire, qui n’est plus irrigué, risque de se nécroser. C'est une urgence chirurgicale.
- De douleurs des ovaires fantômes : après une ovariectomie, une sensation de douleur à l’endroit de l’ovaire peut persister.
- D’endométriose : lors de l’endométriose, certaines cellules de l'endomètre peuvent se développer dans les organes voisins comme les ovaires.
- D’une grossesse extra-utérine (ou grossesse ectopique) : c’est une grossesse qui se développe hors de l’utérus, dans les trompes de Fallope. Il s'agit d'une urgence chirurgicale.
- De salpingite : c’est une inflammation des trompes utérines due à une infection sexuellement transmissible. Elle peut toucher l’utérus, le vagin, les trompes et les ovaires.
- De fibromes utérins : ce sont des tumeurs bénignes qui se développent dans l’utérus et peuvent créer des douleurs dans la zone ovarienne.
Les causes non gynécologiques
Les douleurs pelviennes peuvent aussi être causées par des affections touchant les organes voisins des ovaires : vessie, rectum, appendice, intestins… Il peut par exemple s’agir de troubles intestinaux (constipation, gastro-entérite, appendicite, tumeurs...), de troubles urinaires (cystites, infections), de calculs rénaux…
Les symptômes des douleurs ovariennes
Les symptômes manifestant une douleur aux ovaires sont plus ou moins importants suivant les causes et suivant les femmes. Étant donné qu'il existe de nombreuses causes possibles de douleurs ovariennes, leurs caractéristiques et la façon dont elles se manifestent devront être observées attentivement afin de pouvoir les décrire le plus précisément possible au médecin si une consultation s’avère nécessaire.
Voici quelques questions à se poser en cas de douleurs ovariennes :
- La douleur est-elle ressentie dans un seul ou bien dans les deux ovaires ?
- Se produit-elle au cours du cycle menstruel ou pas ? Et si oui, à quel moment du cycle ?
- Quelle est l’intensité de cette douleur : intense, brutale, lancinante, diffuse, sourde… ?
- Depuis combien de temps la douleur est-elle présente ?
- Des saignements accompagnent-ils la douleur (saignements en dehors du cycle menstruel, sang dans les urines…) ?
- La douleur pelvienne est-elle accompagnée de fièvre, de problèmes urinaires (brûlure à la miction par exemple), de constipation, de pertes vaginales anormales, de nausées, de vomissements…?
Consulter un médecin en cas de douleurs ovariennes
Il est important de bien surveiller les différents signes des douleurs ovariennes, car s’ils n’ont rien d’inquiétant le plus souvent, ils peuvent aussi cacher une pathologie plus ou moins grave, et dans certains cas, représenter une véritable urgence médicale ou chirurgicale.
Quand faut-il consulter ?
Il sera nécessaire de consulter un médecin sans attendre dans les cas suivants :
- Lors de douleurs au bas ventre intenses et ou brutales, qui ne passent pas.
- En cas de cycles menstruels plus longs que d’habitude, avec des règles qui durent plus d’une semaine.
- Lorsque les règles sont plus abondantes que d’habitude, qu’il y a des saignements en dehors du cycle ou après la ménopause, ou bien après avoir effectué un test de grossesse positif.
- Lorsque la douleur est accompagnée de troubles digestifs (diarrhées, constipation…), ou urinaires ( envie fréquente d’uriner, brûlures et douleurs à la miction…).
Comment la cause des douleurs ovariennes est-elle diagnostiquée ?
Pour trouver l'origine des douleurs ovariennes, le médecin va poser quelques questions relatives à la douleur et ses caractéristiques. Il va également interroger la patiente sur ses éventuels antécédents médicaux et gynécologiques.
Divers examens pourront alors être effectués :
- Une échographie, par voie sus-pubienne (à l'aide d'une sonde posée sur l’abdomen) ou par voie endovaginale (à l'aide d'une sonde introduite dans le vagin).
- Des examens sanguins
- Un frottis pour un examen des cellules
- Des analyses d’urines
- Une laparoscopie : après une petite incision sur l'abdomen, une sonde optique est insérée pour un examen plus précis
- Une IRM
- Un scanner
Les traitements des douleurs ovariennes
En fonction du type de douleur et de ses causes (pathologiques ou non), divers traitements seront possibles.
Comment soulager une douleur de cause non pathologique ?
La chaleur permet de calmer les douleurs aux ovaires. Une bouillotte appliquée sur le bas ventre ou un bain chaud vont ainsi aider à soulager efficacement la douleur.
Dans certains cas, le froid peut également soulager, avec l’application d’une poche de glace sur le bas ventre.
La prise d’antidouleurs comme le paracétamol ou l'ibuprofène ou d’un antispasmodique (spasfon) pourra aussi soulager les douleurs pelviennes.
Si la douleur persiste, il faudra consulter un médecin qui réalisera différents examens pour identifier la cause de ces douleurs.
Les traitements de causes pathologiques
Si les douleurs ovariennes proviennent de pathologies, alors le médecin pourra prescrire des anti-inflammatoires et /ou des antibiotiques.
Les traitements en urgence
Certaines pathologies, comme la torsion ovarienne ou une grossesse extra-utérine nécessitent un traitement chirurgical de toute urgence.
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