Perturbateurs endocriniens dans les produits intimes
Les perturbateurs endocriniens sont des produits chimiques que l’on retrouve partout ou presque alors qu’ils sont extrêmement dangereux pour notre organisme. Dans cet article, on fait la liste des principales substances concernées et on vous explique en quoi elles sont néfastes pour notre santé.
C’est quoi un perturbateur endocrinien ?
Les perturbateurs endocriniens sont des agents chimiques nocifs qui ont la capacité d’interagir avec notre système hormonal. D’après Santé Publique France, près de 800 substances seraient concernées.
On trouve ces perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits du quotidien :
- Les produits phytosanitaires comme les pesticides, les herbicides ou les insecticides...
- Les produits de l’industrie chimique comme les solvants, les enduits, les vernis, les retardateurs de flamme…
- L’alimentation notamment via la contamination de fruits et de légumes par des pesticides. A noter que le thé et le café, qui sont souvent cultivés dans des pays qui ne sont pas soumis aux réglementations européennes, sont très riches en perturbateurs endocriniens.
- Les emballages alimentaires comme les barquettes en plastique, les canettes en aluminium, les bouteilles ou les conserves. Le revêtement anti-adhésif de certaines poêles et casseroles ( en téflon) est aussi problématique.
- Les produits cosmétiques et les produits d'hygiène intime comme certaines crèmes, parfums, gels douche, shampoings, vernis à ongles, lingettes.
- Les produits ménagers : sprays nettoyants, produits désinfectants…
- Certaines protections menstruelles comme les tampons et les serviettes hygiéniques qui contiennent des dérivés de chlore lors du blanchiment et d’herbicide.
- Les contraceptifs hormonaux comme la pilule, le DIU hormonal (stérilet)
- Les phyto-œstrogènes contenus dans le soja.
On retrouve aussi ces molécules chimiques un peu partout dans l’environnement : dans l’eau du robinet, l’océan, les sols qui ont été contaminés.
Quel est l’impact des perturbateurs endocriniens sur la santé ?
Ces substances chimiques perturbent les fonctions hormonales de l’organisme. Elles peuvent avoir un impact sur toutes les glandes endocrines ( qui produisent des hormones) de notre corps, comme par exemple :
- La glande thyroïde qui se trouve dans le cou
- Les glandes surrénales situées au-dessus des reins
- Les ovaires qui produisent les hormones sexuelles comme les oestrogènes et la progestérone
- L’hypophyse et l’hypothalamus, des glandes situées dans le cerveau
- Les testicules qui produisent la testostérone
- Le pancréas qui régule le taux de sucre dans le sang
Une exposition prolongée aux perturbateurs endocriniens peut donc avoir des conséquences sur :
- Le développement de notre cerveau
- Nos fonctions reproductrices et notre fertilité: on dit qu’ils sont reprotoxiques.
- Le fonctionnement de nos organes
- Notre métabolisme
Ils sont en outre suspectés de causer certaines maladies comme :
- La puberté précoce chez les enfants
- L’obésité infantile
- L’infertilité. Chez les hommes, les perturbateurs endocriniens peuvent notamment altérer la qualité du sperme et réduire le nombre de spermatozoïdes. Chez les femmes, une surexposition à ces substances chimiques nocives pourrait entraîner à terme une stérilité.
- Le diabète
- Des maladies de la thyroïde comme Hashimoto
- Des cancers hormono-dépendants comme le cancer du sein, celui des ovaires et de la prostate.
- Des anomalies chez les fœtus, particulièrement des malformations génitales.
- Une augmentation du risque de faire une fausse-couche car les femmes enceintes sont particulièrement sensibles à ces polluants.
- Des troubles du comportement. Une étude menée par l’INSERM a montré que l’exposition prénatale aux perturbateurs endocriniens est associée à des troubles du comportement chez les garçons de 3 à 5 ans.
En plus d’avoir des effets néfastes sur la santé humaine et d’interférer avec le système endocrinien, ces produits chimiques sont délétères pour l’environnement. Biocides, ils sont toxiques pour les micro-organismes, les plantes et les animaux.
Liste des principaux perturbateurs endocriniens
Voici une liste des composés chimiques problématiques que l’on trouve le plus communément :
Le bisphénol A.
Il est souvent présent dans les plastiques, les emballages et les contenants alimentaires. Jusqu’en 2015, il y avait du bisphénol dans les biberons et les jouets des bébés, mais cela a été interdit grâce aux recommandations de l’ANSES et de l’Agence Européenne des Produits Chimiques.
Les parabènes
Il y a des parabènes dans les médicaments, les produits phytopharmaceutiques et les cosmétiques. Ils peuvent aussi être utilisés dans les produits d'hygiène intime féminine.
Les phtalates
On les trouve en masse dans les emballages, les produits de beauté et les textiles comme les vêtements neufs.
Les alkylphénols
Ils sont détectables dans les peintures, les détergents, les pesticides et les produits d’hygiène intime comme surfactants (tensioactifs qui permettent aux liquides de mousser, émulsifier ou stabiliser).
Les dioxines
Ces substances chimiques sont des traces, sous-produits ou dérivés émanant de procédés de fabrication industriels. On peut retrouver les dioxines dans les tampons périodiques et les serviettes hygiéniques, car ils sont blanchis avec au chlore. Les dioxines peuvent perturber le système endocrinien et ont été associées à un risque accru de cancer. Chez Jho, nos serviettes hygiéniques et protège-slip sont sans dioxines. Tout comme nos tampons périodiques sans blanchiment au chlore.
Le plomb
Les équipements électroniques, certaines peintures, les batteries de voitures contiennent du plomb.
Le triclosan
Substance antibactérienne, antifongique et anti-tartre, elle est présente dans de nombreux produits d’hygiène personnelle comme les savons, le dentifrice ou les crèmes à raser.
Les silicones
On les retrouve en nombre dans les shampoings et certains cosmétiques.
Les composés perfluorés
Ils sont notamment présents dans les revêtements des poêles et des casseroles en téflon.
Les polychlorobiphényles ( PCB)
Ces substances ont été très utilisées dans l’industrie des années 70.
Les pesticides comme le glyphosate ou le chlordécone
Des traces de ces perturbateurs endocriniens ont été détectées dans la composition des tampons hygiéniques et serviettes périodiques conventionnelles.
Produits d'hygiène intime : quels perturbateurs sont dangereux ?
Pour vos produits d'hygiène intime, les perturbateurs endocriniens que vous êtes le plus à même de rencontrer dans la composition de vos soins de toilette féminine sont :
- Les dioxines issues du blanchiment au chlore dans les protections hygiéniques jetables (protège-slips, serviettes, tampons...)
- Les phtalates qui servent de plastifiants dans de nombreux produits d'hygiène intime féminine.
- Les parabènes : des conservateurs couramment utilisés dans les produits de soins intimes.
- Les alkylphénols qui peuvent servir d'agents moussants dans les gels et savons d'hygiène intime féminine.
Quelques conseils pour limiter son exposition aux perturbateurs endocriniens
- Limitez votre utilisation d’engrais et de pesticides
- Evitez de pulvériser de l’insecticide
- Consommez de préférence des aliments bio
- Bien laver et éplucher les fruits et les légumes
- Portez un masque et des gants quand vous utilisez des produits industriels comme des solvants ou des détergents
- Bien aérer votre maison particulièrement après l’utilisation de produits ménagers
Conseils pour limiter le contact des perturbateurs endocriniens avec votre intimité
- Bien regarder la liste d’ingrédients de vos produits cosmétiques ou d'hygiène intime et les choisir sans silicones, phtalates et parabènes. Le mieux est de les prendre bio. Moins il y a d'ingrédients, mieux c'est.
- Lavez vos vêtements neufs et votre jolie lingerie menstruelle avant de les porter : ceci est particulièrement valide pour les culottes de règles neuves et non produites dans l'UE.
- Privilégiez les protections hygiéniques en coton bio et non blanchies au chlore comme celles que nous proposons chez JHO. Sans substances chimiques utilisées dans l’agriculture du coton qui sert de matière première et non blanchies au chlore, elles vous aident à limiter les risques de développer des infections gynécologiques comme des mycoses.
- Optez pour nos produits d'hygiène intime sans silicone, sans phtalates et sans parabènes
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- Nos culottes de règles sont Made in France ou Europe pour une plus grande traçabilité.