Les facteurs de risque de l'infertilité féminine
De nombreuses femmes éprouvent des difficultés à tomber enceinte naturellement. Cette infertilité peut être favorisée par différents facteurs physiologiques, environnementaux ou liés à de mauvaises habitudes de consommation. On vous explique tout dans cet article.
Définition de l’infertilité féminine
D’après les chiffres de l’INSERM, au cours de leur vie 14 % des femmes consulteront un médecin pour un problème d’infertilité. Selon la définition médicale du terme, on considère qu’une femme est infertile lorsqu’elle ne parvient pas à tomber enceinte naturellement après deux années de tentatives, malgré une vie sexuelle active sans moyen de contraception.
On distingue deux types d’infertilité féminine :
- L’infertilité primaire : la femme n’est jamais tombée enceinte.
- L’infertilité secondaire : la femme a déjà mené une grossesse à terme ou fait une ou plusieurs fausses-couches.
Contrairement à la stérilité, l'infertilité n’est pas considérée comme définitive. Une femme infertile a encore la possibilité de concevoir un bébé naturellement. Par contre dans le cas d’un diagnostic de stérilité la femme n’a aucune chance de tomber enceinte spontanément et va devoir se tourner vers une technique de procréation médicalement assistée (PMA) comme par exemple la fécondation in vitro (FIV).
Diagnostic avec un bilan d'infertilité
Le diagnostic d’infertilité féminine est posé par un médecin gynécologue spécialiste de la fertilité à la suite d’un bilan d’infertilité comprenant différents examens comme :
- Une échographie pelvienne
- Une prise de sang
- Un bilan hormonal
- Une analyse d’urine
- Un test de Hühner ou test post-coïtal. Il s’agit de prélever de la glaire cervicale en laboratoire quelques heures après une relation sexuelle afin d’analyser sa composition et la façon dont les spermatozoïdes réagissent à son contact.
A noter que des examens comme un prélèvement de sperme ou une palpation des testicules sont aussi pratiqués sur le conjoint car l’infertilité peut aussi être d’origine masculine. Parfois elle émane des deux partenaires et dans 25 % des cas elle reste inexpliquée.
Quels sont les facteurs de risque de l’infertilité féminine ?
Voici une liste de facteurs pouvant favoriser l’infertilité chez la femme :
1- L’âge
Selon les statistiques de l’Insee, l’âge moyen d’une femme lorsqu’elle accouche de son premier enfant est de 31 ans. Or, la fertilité diminue progressivement à partir de l'âge de 30 ans. D’après un rapport de l’institut national d’études démographiques ( INED) :
- Une femme de 30 ans à 75 % de chances de tomber enceinte dans l’année
- Une femme de 35 ans en à 66 %
- Une femme de 40 ans en à 44 %
De plus, certaines femmes présentent une insuffisance ovarienne prématurée aussi appelée ménopause précoce. Parfois dès l’âge de 35 ans, elles n’ont plus assez de réserve ovocytaire, c’est-à-dire que leur stock d’ovocytes est épuisé. Sans ovocyte, il peut pas y avoir de fécondation par un spermatozoïde, la grossesse est impossible.
2- Le tabac
D’après la synthèse de plusieurs études européennes, les femmes fumeuses auraient 16 % de chances en moins de concevoir.
Les conséquences du tabac sur l’appareil reproducteur féminin sont en effet désastreuses :
- perturbation du cycle menstruel pouvant entraîner moins de phases d’ovulation
- Diminution de la réserve d’ovocytes
- Ménopause précoce
- Réduction du taux d’implantation de l’embryon
- Augmentation du risque de fausse-couche
3- Le surpoids et l’obésité
Il a été scientifiquement démontré que les femmes obèses ou en surpoids ont plus de risques de :
- Développer le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). Cette maladie hormonale est la première cause d’infertilité chez les femmes en France.
- D’avoir des dérèglements du cycle menstruel comme une anovulation c’est à dire une absence d’ovulation ou une dysovulation, une ovulation irrégulière ou de mauvaise qualité
- Des lésions de l’appareil reproducteur notamment au niveau des ovaires, de l’utérus et des trompes de Fallope
- Une altération de la qualité des ovocytes
- Une augmentation du risque d’avortement spontané
4 - La consommation excessive de caféine
Consommée même à dose moyenne, la caféine peut avoir un impact sur la fertilité féminine via deux mécanismes :
- Une action hormonale qui réduit la production d’ovocytes
- Un effet mécanique qui empêche la migration des ovocytes vers l’utérus
Selon une étude menée par l'Institut national de la santé et l'Université de l'Ohio, la caféine augmenterait également le risque de fausse-couche. Les spécialistes de la fertilité recommandent donc de limiter votre consommation de café, mais également de thé ou de soda, qui contiennent de la caféine, à 2 tasses par jour.
5 – Une mauvaise hygiène de vie
Une consommation excessive d’alcool, le manque de sommeil ou encore une alimentation déséquilibrée, sont autant de mauvaises habitudes qui peuvent dégrader votre appareil reproducteur.
6 – Une surexposition aux perturbateurs endocriniens
Phtalates, parabens, bisphénol, ces substances chimiques que l’on retrouve dans l’alimentation, les cosmétiques, les produits ménagers ou phytosanitaires sont capables d’interférer avec notre système hormonal et de faire baisser notre fertilité.
Que faire pour limiter les risques d’infertilité ?
Voici quelques recommandations pour booster votre fertilité si vous souhaitez faire un enfant :
- Arrêter de fumer
- Surveiller votre poids. L’idéal est d’avoir un IMC normal compris entre 18,5 et 25
- Réduire votre consommation de caféine et d’alcool
- Adopter une alimentation équilibrée en misant sur les légumes et les oméga-3 (poissons gras, œufs, amandes...)
Limiter le contact avec des produits contenant des perturbateurs endocriniens. Privilégiez si possible des cosmétiques bio formulés avec des substances naturelles ainsi que des protections périodiques en coton biologique.