Tout savoir sur l'herpès génital

par Soraya

En France, 20 % des personnes seraient porteuses du virus de l’herpès génital. Mais comment le reconnaître ? Quels sont les signes, les causes et les traitements ? On vous dit ce qu’il faut savoir sur l’herpès génital. 

Qu’est-ce que l’herpès génital ?

L'herpès génital est une infection chronique sexuellement transmissible, qui provoque des lésions gênantes autour de la région génitale et anale. 

Elle est due à un virus (le virus herpès Simplex 2 HSV-2), qui est un voisin de l’herpès du visage et de la bouche (le virus herpès Simplex 1 HSV-1), qui cause des boutons, connus sous l'appellation “bouton de fièvre”. Cette infection est chronique : lorsque l’on est porteur, le virus reste latent dans l’organisme à vie. 

L’herpès génital touche les hommes et les femmes et se transmet lors de rapports sexuels avec une personne infectée. 

Quels sont les symptômes de l’herpès génital  ?

Les symptômes lors de la primo-infection de l’herpès génital

Les symptômes de ce virus apparaissent une à trois semaines après la contamination, au moment de la primo-infection. Chez la femme, la primo-infection d’herpès génital se manifeste dans la zone génitale à travers différents symptômes :

  • Démangeaisons, 
  • Picotements, 
  • Boutons, 
  • Petites vésicules,
  • Sensation de brûlure ou douleurs dans la région anale et/ou génitale.

Les zones touchées par l’herpès génital peuvent s’étendre, entre autres, au niveau de l’anus, du rectum, de la vulve, du vagin, des cuisses et des fesses.

Ces symptômes sont fréquemment accompagnés de fièvre, de fatigue et de maux de tête.

Les symptômes d’une poussée d’herpès génital 

Une fois la primo-infection guérie, les crises d’herpès peuvent survenir à tout moment. Ces poussées provoquent des symptômes similaires à ceux de la primo-infection, mais sous une forme moins sévère. Les signes précurseurs d’une crise sont : 

  • Des picotements,
  • Des démangeaisons, 
  • Une sensibilité dans la région génitale, suivie, un ou deux jours après, de l’apparition de petites vésicules regroupées en bouquet. Celles-ci évoluent en petites plaies ulcéreuses puis en croûtes. 

Ces symptômes disparaissent en huit jours environ, sans laisser de cicatrice. 

La fréquence des crises est très variable d’une personne à l’autre. Elles peuvent survenir une à deux fois par an chez certaines personnes, et jusqu’à dix fois par an chez d’autres. Parfois, plusieurs années peuvent s’écouler entre deux poussées d’herpès génital.

Quelles sont les causes de l’herpès génital ?

L’herpès génital est dû à un virus : l’herpès Simplex 2 (HSV-2). Il est à distinguer du virus de l’herpès du visage et de la bouche (l’HSV-1). Au moment de la primo-infection et entre deux poussées d’herpès, le virus reste à l’état latent dans des ganglions nerveux. 

Le déclenchement d’une poussée d’herpès génital est favorisé par divers facteurs, tels que :

  • La fatigue, 
  • Le stress, 
  • La fièvre, 
  • Les menstruations, 
  • Les traitements à la cortisone,
  • La chimiothérapie.

Comment se passe le diagnostic de l’herpès génital ?

L’examen clinique suffit généralement à diagnostiquer l’herpès génital. Le médecin effectuera un contrôle visuel des lésions et peut faire un prélèvement avec écouvillon de ces dernières pour mettre en évidence le virus.

Dans le cas d’une femme enceinte, une prise de sang peut être prescrite pour confirmer le diagnostic. 

Généralement, le médecin prescrit aussi le dépistage d’autres IST et MST.

Quels sont les risques de complication de l’herpès génital ?

Les complications dues à l’herpès génital sont plutôt rares. Les poussées d’herpès peuvent être suivies d’érythème (dit érythème polymorphe post-herpétique), c'est-à-dire des plaques rouges sur la peau. Non contagieuses, elles disparaissent d’elles-mêmes en deux à trois semaines.

Lors de la poussée d'herpès génital, la personne est plus sensible au risque d’infection par le VIH/SIDA, et la primo-infection peut, dans certains cas, évoluer vers des complications plus graves, telles qu’une infection de l'œil ou du cerveau.

Les risques de complication de l’herpès génital pendant la grossesse 

Dans la plupart des cas, l’infection au virus de l’herpès est inapparente chez la femme enceinte.

L’herpès génital ne pose problème durant la grossesse que si des lésions sont présentes au moment de l’accouchement ou s’il y a une primo-infection durant le dernier mois de gestation. 

En cas de primo-infection au cours du dernier mois de grossesse, il peut y avoir un risque de complications telles qu’une infection néonatale.

Si une femme enceinte a déjà eu des poussées d’herpès génital, il est impératif de le faire savoir au médecin qui suit la grossesse.

Quels sont les traitements de l’herpès génital ?

L’herpès génital est traité par des médicaments antiviraux, qui permettent de diminuer de l’intensité et de la durée des symptômes, mais qui ne font pas disparaître le virus de l’organisme. 

Plus le traitement est pris tôt, plus il sera efficace pour traiter les symptômes et la durée de la crise. Pour les personnes souffrant de crises fréquentes, un traitement préventif peut être prescrit à l’année par le médecin.

Des antalgiques (médicaments contre la douleur) et des antiseptiques locaux peuvent par exemple être prescrits pour traiter les symptômes.

D’autre part, des mesures peuvent être prises pour améliorer le confort des personnes infectées par l’herpès génital, telles que : 

Comment prévenir les risques de l’herpès génital ?

L’utilisation systématique du préservatif reste la meilleure prévention pour éviter d’attraper le virus de l’herpès génital. Malheureusement, il n'existe pas de risque zéro de contamination, même avec une contraception externe. 

Chez les personnes infectées, l’abstinence de rapports sexuels pendant les poussées est recommandée. Des doigts souillés peuvent aussi causer la contamination. Il est donc nécessaire de se laver les mains systématiquement après avoir touché les lésions d’herpès et d’éviter de se toucher les yeux. 

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