Les différents types de contraception
Préservatif, pilule, stérilet, implant… Il existe aujourd’hui des dizaines de méthodes de contraception. Qu’elles soient hormonales ou non, elles vous permettent de contrôler votre fertilité et d’éviter une grossesse non désirée. On vous aide à y voir plus clair sur les différents moyens de contraception et leurs modes d’emploi, afin de trouver celui qui vous convient le mieux.
Les moyens de contraception hormonale
Certains contraceptifs fonctionnent en libérant dans le sang des hormones féminines qui vont venir bloquer l’ovulation et donc empêcher une grossesse. C’est le cas notamment de :
La pilule contraceptive
D’après un rapport publié en 2016 par Santé Publique France, il s’agit du moyen de contraception le plus utilisé en France. 36,5 % des femmes qui prennent une contraception ont en effet décidé d’opter pour la pilule. Certaines pilules combinent deux types d’hormones : les oestrogènes et la progestérone. D’autres contiennent uniquement de la progestérone. Ces hormones agissent à différents niveaux afin de :
- Bloquer l’ovulation directement au niveau des ovaires
- Affiner l’endomètre, c’est-à-dire la paroi de l’utérus, afin que l’ovule fécondé ne puisse pas s’y fixer.
- Epaissir la glaire cervicale, ce liquide visqueux fabriqué par des glandes situées au niveau du col de l’utérus. Cela à pour effet de bloquer les spermatozoïdes qui se retrouvent coincés et ne peuvent remonter jusqu’à l’ovaire.
En théorie, la pilule est efficace à 99,7% pour éviter de tomber enceinte, mais cela implique de la prendre quotidiennement sans oubli et à heure régulière, ce qui peut être vécu comme une contrainte pour certaines femmes. Comme tous les contraceptifs hormonaux, la pilule ne convient pas à tout le monde et peut entraîner des effets secondaires comme des nausées, une prise de poids, de l’acné, une augmentation du risque de thrombose veineuse ou des symptômes dépressifs. Elle est notamment déconseillée aux fumeuses.
L’implant contraceptif
Ce bâtonnet souple de la taille d’une allumette, est implanté en haut du bras, sous la peau, sous anesthésie locale. Il diffuse en continu et à petite dose un progestatif qui bloque l’ovulation pendant 3 ans. L’avantage de l’implant est qu’il est fiable à 99,9 % et qu’une fois en place, on a plus besoin de penser à sa contraception au quotidien. La pose d’un implant peut entraîner des règles plus irrégulières et même parfois un arrêt des saignements, sans danger pour le corps. Les effets indésirables pouvant être causés par l’implant sont globalement les mêmes que pour la pilule.
L’anneau vaginal
Il s’agit d’un anneau souple qui s’insère au fond du vagin. Au bout de 3 semaines, on le retire avant d’en remettre un nouveau une semaine plus tard. Entre-temps, les règles se sont déclenchées. L’anneau délivre des oestrogènes et de la progestérone. Il est aussi efficace que la pilule, sous couvert de respecter avec précision les délais de retrait et d’insertion. Lors des rapports sexuels, les partenaires ne sentent généralement pas la présence de l’anneau.
Le patch contraceptif
Ce contraceptif se présente sous la forme d’un patch autocollant carré que l’on colle sur la peau, généralement sur le haut du bras, le ventre ou le dos, jamais sur la poitrine. Il faut changer de patch tous les 7 jours puis, au bout de trois semaines, on arrête les patchs et les règles surviennent. Certains médicaments sont incompatibles avec le patch ou peuvent diminuer sont efficacité, c’est pourquoi il n’est pas adapté à toutes les femmes.
Le stérilet hormonal
Aussi appelé DIU (dispositif intra-utérin) hormonal, le stérilet hormonal est une petite tige en plastique souple en forme de T que le gynécologue ou la sage-femme va insérer dans l’utérus. La pose qui peut parfois être légèrement douloureuse, s’effectue durant les premiers jours de règles. Le stérilet hormonal empêche la grossesse en délivrant en continu et à petite dose de la progestérone. Il est efficace pendant 3 à 5 ans en fonction des modèles. C’est d’ailleurs son principal avantage, une fois posé on n’a plus à y penser ! Bien souvent le DIU hormonal permet de diminuer les douleurs de règles et d’en limiter l’abondance, ce qui peut s’avérer salutaire pour les femmes souffrant d’endométriose. Les effets secondaires sont les mêmes que pour la pilule.
Les injections contraceptives
Ce moyen de contraception consiste à injecter, tous les 3 mois, une dose d’hormone progestative directement dans un muscle. Cette piqûre généralement réalisée dans le haut du bras, la cuisse ou le ventre, doit être effectuée par un médecin, une sage-femme ou un(e) infirmier(e). L’avantage avec les injections contraceptives c’est qu’elles sont très faibles et qu’on est tranquille pour 3 mois. Toutefois, elles ne sont pas toujours bien tolérées par les organismes et leur efficacité peut être altérée par la prise de certains médicaments. Elle est notamment déconseillée aux jeunes filles qui n’ont pas terminé leur croissance et aux femmes souffrant d’ostéoporose.
Les moyens de contraception mécanique
On parle de moyen de contraception mécanique quand la méthode utilisée pour éviter la grossesse n’est pas d’origine hormonale. Les principaux modes de contraception mécanique sont :
Le préservatif masculin
Ce tube fermé à une extrémité est généralement composé de latex ou de polyuréthane. Il se déroule sur le pénis en érection juste avant la pénétration. Lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes sont retenus dans le préservatif et plus précisément dans le réservoir situé près du gland. Efficace à 100 % s’il est correctement positionné, le préservatif est le seul moyen de contraception à protéger également des Infections Sexuellement Transmissibles. Attention toutefois à ne pas utiliser de préservatifs périmés ou endommagés. Surtout ne les laissez pas traîner dans vos poches ou dans votre portefeuille, les frottements sur l’emballage pourraient le fragiliser. Les préservatifs se trouvent facilement en vente libre, dans les grandes surfaces, les pharmacies et sur internet. Pour un maximum de confort, il en existe de différentes tailles.
Le préservatif féminin
Même si on en parle beaucoup moins, le préservatif a aussi sa version féminine. De la même forme que son homologue masculin, il a pour spécificité d’avoir un anneau à chaque extrémité afin de le maintenir en place. L’anneau le plus petit doit être glissé au fond du vagin tandis que le plus gros reste à l’extérieur. Le partenaire insère son pénis dans le préservatif en passant dans le grand anneau. Lors de l’éjaculation, les spermatozoïdes se retrouvent bloqués dans le préservatif féminin. Très efficace, cette méthode demande quand même de s'entraîner afin d’avoir le coup de main pour le positionner. Ce type de contraception protège également contre les Infections Sexuellement Transmissibles.
Le diaphragme et la cape cervicale
Le diaphragme de contraception est un capuchon en silicone que l’on vient placer manuellement au fond du vagin contre le col de l’utérus avant un rapport sexuel. Hermétique quand il est bien positionné, le diaphragme va bloquer mécaniquement le passage des spermatozoïdes.
La cape cervicale contraceptive fonctionne exactement sur le même principe sauf que sa forme est légèrement différente puisqu’elle est plus profonde et ressemble davantage à une coupe. Ces deux méthodes de contraception sont loin d’être infaillibles car leur manipulation est compliquée. Il est recommandé de toujours utiliser un gel spermicide en complément. Ces dispositifs ne protègent pas des IST.
Le stérilet au cuivre
Aussi appelé DIU (dispositif intra utérin) au cuivre, il s’agit d’une tige en plastique en forme de T recouverte de cuivre. Placé par le gynécologue ou la sage-femme directement dans l’utérus, ce dispositif protège efficacement des grossesses non désirées car le cuivre est toxique pour les spermatozoïdes et les rend inactifs. Le stérilet est efficace dès la pose et peut même être utilisé comme outil de contraception d’urgence après un rapport non protégé. En fonction des modèles, il peut être gardé 3 à 5 ans. Très efficace, cette méthode a toutefois pour inconvénient de rendre les règles plus abondantes et plus douloureuses chez certaines femmes. Contrairement à certaines idées reçues, il est tout à fait possible de poser un DIU à des femmes n’ayant jamais eu d’enfant.
Les spermicides
Vendus principalement sous forme de gels ou de crèmes, les spermicides s’appliquent avec le doigt sur les parois du vagin avant un rapport sexuel. Formulés à base de molécules chimiques ou avec une composition plus naturelle (acide lactique, cellulose..), ils agissent en détruisant les spermatozoïdes. On trouve aussi ces spermicides sous forme d’ovule à insérer dans le vagin une dizaine de minutes avant le rapport sexuel. Attention toutefois, cette méthode apparaît comme l’une des moins fiables du marché. Nous vous recommandons de l’utiliser en complément d’un autre moyen de contraception comme le diaphragme, la cape cervicale ou le préservatif.
La contraception naturelle
Il existe aujourd’hui différents moyens de contraception dits naturels. Selon un rapport publié par la Haute Autorité de Santé, cela concernerait 6% des françaises. Parmi les méthodes contraceptives naturelles les plus utilisées on trouve :
La méthode du retrait
Le concept de ce moyen de contraception est simple, l’homme se retire de sa partenaire juste avant l’éjaculation. Non seulement c’est frustrant mais c’est aussi très anxiogène pour la femme qui peut avoir peur que son conjoint ne parvienne pas à se retirer à temps. En plus, cerise sur le gâteau, cette méthode n’est absolument pas fiable puisque le liquide séminal émis avant l’éjaculation contient aussi des spermatozoïdes susceptibles de se révéler fécondants.
La méthode Ogino
Aussi connue sous le nom de méthode du calendrier, elle consiste à s’abstenir d’avoir des rapports sexuels non protégés lors de la période fertile du cycle. Le problème c’est que de nombreuses femmes ont des cycles irréguliers et que certains spermatozoïdes ont la capacité de survivre jusqu’à 7 jours dans le corps de la femme, de quoi fausser tous les calculs.
La méthode Billings
Ce moyen de contraception consiste à observer chaque jour la consistance de sa glaire cervicale. En période fertile, le col de l’utérus sécrète une glaire fluide et élastique, de la même consistance que du blanc d’œuf. Et en dehors de cette période, la glaire est moins abondante et plus pâteuse. Le problème avec cette méthode c’est que l’aspect de la glaire cervicale peut changer indépendamment du cycle féminin, à cause d’une inflammation, d’une infection, de la prise de certains médicaments ou de l’application d’un lubrifiant.
La symptothermie
C’est la méthode de contraception naturelle la plus aboutie puisqu’elle combine la méthode Billings à une prise de température quotidienne car cette dernière chute juste avant l’ovulation. Cela nécessite une grande rigueur et un suivi journalier.. pour un résultat qui est loin d’être infaillible.
La contraception masculine
Il faut être deux pour faire un bébé, pourtant la question de la contraception incombe presque systématiquement à la femme. En France comme dans la plupart des pays du monde, la contraception masculine reste anecdotique. Pourtant certaines pistes sont très prometteuses:
La méthode thermique
Elle consiste à porter un slip spécifique permettant de remonter les roupettes de ces messieurs. Plus proches du corps, les testicules ont leur température qui augmente, ce qui stoppe la production des spermatozoïdes. Toutes les études s’accordent pour démontrer l’efficacité de ce dispositif mais aucun slip de ce genre n’est encore commercialisé en France, pas assez rentable apparemment... Si vous en voulez un, il faudra le fabriquer de vos propres mains en suivant à la lettre des tutos sur internet.
La contraception hormonale
Sous forme de pilule ou d’injection, elle existe et a scientifiquement fait ses preuves. Toutefois, les laboratoires refusent sa production car elle aurait certains effets secondaires potentiels comme des maux de tête, des nausées, une prise de poids.. en fait exactement les mêmes inconvénients que la contraception hormonale prise quotidiennement par des milliards de femmes sur cette planète (haha rire jaune).
La contraception d’urgence
On parle de contraception d’urgence pour désigner une méthode permettant d’éviter une grossesse après un rapport sexuel à risque. Il ne s’agit donc pas à proprement parler d’un moyen de contraception mais plutôt d’un moyen de rattrapage. Il en existe deux :
La contraception d’urgence hormonale
C’est la fameuse pilule du lendemain ou du surlendemain. Il s’agit d’un comprimé à prendre au plus tard 72 heures après un rapport non ou mal protégé. Elle peut être délivrée avec ou sans prescription médicale à la pharmacie. Pour les jeunes filles mineures, cette contraception d’urgence est délivrée gratuitement et anonymement. Si la pilule du lendemain ne présente pas de risque pour la santé, il est important d’y avoir recours le moins souvent possible car elle a tendance a dérégler le cycle menstruel et peut provoquer des effets secondaires tels que des saignements, des nausées ou des maux de tête.
La contraception d’urgence non-hormonale
Le DIU ou stérilet au cuivre peut-être proposé comme contraception d’urgence. Posé dans les 5 jours après le rapport à risque, il empêche l’oeuf de se fixer sur la paroi de l’utérus et évite donc une grossesse. Ce type de contraception d’urgence nécessite une consultation préalable avec une sage-femme ou un gynécologue. L’avantage de cette méthode est qu’une fois en place elle reste un mode fiable et durable de contraception.
La contraception définitive
Il existe aujourd’hui deux méthodes de contraception définitive :
La stérilisation
Cette intervention chirurgicale consiste à ligaturer les trompes de Fallope c’est-à-dire à les suturer ou bien à les boucher grâce à un implant. La stérilisation est efficace à 100 % mais aussi irréversible. Elle s’adresse donc à des femmes qui sont sûres de ne pas ou de ne plus vouloir d’enfant.
La vasectomie
Ce moyen de contraception s’adresse aux hommes qui souhaitent une contraception définitive. Sous anesthésie générale, le chirurgien sectionne les canaux qui relient les testicules au pénis. Cela a pour conséquence de rendre le patient stérile. Là encore, il s’agit d’une opération irréversible.