Les traitements de l'infertilité féminine
Il existe aujourd’hui différents traitements médicaux et chirurgicaux permettant à des femmes infertiles de tomber enceintes. La prise en charge et les méthodes varient en fonction des causes de cette incapacité à concevoir, d’où l’importance de réaliser un bilan d’infertilité en amont.
Le traitement hormonal de l’infertilité féminine
Lorsque l’infertilité provient d’un dysfonctionnement du cycle menstruel (par exemple une absence d’ovulation ou une faible réserve ovarienne), le traitement de référence est la prise de médicaments dits « inducteurs de l’ovulation » qui ont pour fonction de déclencher des ovulations régulières.
En fonction des causes d’infertilité (plus d’infos ici), votre gynécologue pourra vous prescrire :
- des injections de FHS (hormone folliculo-stimulante) et/ou de LH (hormone lutéinisante). Ces hormones naturellement produites par notre cerveau permettent le déclenchement de l’ovulation.
- des comprimés de citrate de clomifène, une substance chimique qui va agir directement sur notre cerveau pour lui commander de sécréter plus d’hormones FHS et LH.
Le traitement chirurgical de l’infertilité féminine
Lorsque l’infertilité est due à une malformation anatomique comme des trompes utérines bouchées ou un utérus séparé en deux par une cloison, la solution pour avoir un enfant est bien souvent chirurgicale. Une opération peut, par exemple, permettre de dégager des trompes obstruées, d’enlever des tumeurs, des kystes ovariens ou de corriger des déformations de l’utérus.
Le cas de l’endométriose
L’endométriose est la première cause d’infertilité féminine en France. Cette maladie gynécologique se caractérise par des lésions notamment au niveau du vagin, du col de l’utérus, des ovaires et des trompes de Fallope.
Afin de maximiser les chances pour une femme atteinte d’endométriose de tomber enceinte, il est parfois recommandé de retirer chirurgicalement certaines lésions.
Si cela ne suffit pas, la piste d’une procréation médicalement assistée (PMA) est envisagée pour traiter l’infertilité féminine.
L’insémination pour pallier les problèmes d’infertilité
En cas d’infertilité, votre gynécologue vous prescrira sûrement un test post-coïtal afin de voir comment se comportent les spermatozoïdes de votre conjoint au contact de votre glaire cervicale.
Si une incompatibilité est détectée, il est possible de réaliser une insémination artificielle en insérant directement le sperme de votre partenaire à l’intérieur de votre utérus avec un cathéter, afin de maximiser les chances de fécondation de l’ovocyte. Toutefois, selon les statistiques de l’INSERM, les chances de réussite d’une insémination ne sont que de 10%.
Heureusement, d’autres solutions existent pour vous permettre d’obtenir une grossesse.
La fécondation in-vitro (FIV)
Cette technique de procréation médicalement assistée (PMA) est utilisée lorsque tous les autres recours ont échoué ou que la femme infertile présente une malformation anatomique qui ne peut être corrigée par la chirurgie comme une absence de trompes utérines.
Elle se déroule en laboratoire et consiste à mettre en contact un ovocyte et un spermatozoïde afin d’obtenir un embryon qui sera ensuite implanté dans l’utérus de la femme. La FIV est une procédure complexe qui se déroule en 4 étapes :
- la stimulation ovarienne
Un traitement hormonal, généralement sous forme d’injection, va vous permettre de produire plusieurs ovocytes matures (entre 3 et 10 contre 1 seul, produit naturellement chaque mois).
- le prélèvement des ovocytes
Entre 32 et 36 heures après l’ovulation, les ovocytes produits sont prélevés grâce à une aiguille creuse à travers la paroi du vagin. Cette intervention peut se faire sous anesthésie locale ou générale.
- la fertilisation
Les ovocytes sont mis au contact des spermatozoïdes en laboratoire. Ceux qui commencent à se développer en cellules embryonnaires sont sélectionnés.
- le transfert embryonnaire
Dans les 2 à 5 jours suivant la fertilisation, 1, 2 ou 3 embryons sont implantés dans l’utérus en passant par le vagin. S’il reste d’autres embryons, ils sont congelés pour une éventuelle utilisation ultérieure.
Selon les chiffres publiés par l’INSERM, le taux de réussite d’une fécondation in vitro est de 20 % à 22 % en fonction de la technique employée par le laboratoire.
Le don d’ovocytes pour traiter l’infertilité féminine
Lorsque qu’une femme ne produit pas d’ovocytes malgré la stimulation hormonale, il est possible de faire appel à une donneuse. Cette dernière, de façon anonyme et non rémunérée va faire don d’un ou de plusieurs ovocytes qui seront ensuite fécondés en laboratoire par les spermatozoïdes dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV) et implantés dans l’utérus de la femme infertile.
Préserver sa fertilité en congelant ses ovocytes
Pour les femmes atteintes d’endométriose, de maladies des ovaires ou qui vont avoir à subir un traitement médical lourd pouvant affecter leur fertilité ( chimiothérapie, radiothérapie...), il est possible de réaliser une congélation ovocytaire.
Les ovocytes sont alors congelés grâce à de l’azote liquide par des laboratoires spécialisés. Ils sont ensuite stockés afin de pouvoir être utilisés ultérieurement, lorsque le couple est prêt à concevoir un enfant.
Il ne s’agit donc pas d’un traitement de l’infertilité féminine à part entière, mais surtout d’un moyen de prévention en cas de possible stérilité de la femme.
Pour plus d’infos sur ce sujet, lisez notre article.
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