Composition et fabrication des protège-slips bio VS conventionnels
Les protège-slips sont utilisés par les femmes et personnes menstruées pour les pertes blanches conséquentes (notamment pendant la période d’ovulation), du spotting ou des règles avec un flux menstruel faible.
Vous vous demandez ce qui se cache dans la composition de vos protections hygiéniques ? Pour y voir plus clair, on vous propose ici un petit récap de toutes les différences entre la composition et les procédés de fabrication des protège-slips bio VS protège-slips conventionnels.
Quelle est la composition des protège-slips bio VS conventionnels ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que les marques de protections périodiques ne mentionnent pas toujours la liste exhaustive des substances qui composent leurs produits d’hygiène menstruelle. Par ailleurs, la composition des protège-slips change sensiblement en fonction des fabricants.
La composition des protège-slips conventionnels
Selon une enquête réalisée par 60 millions de consommateurs auprès de plusieurs marques de référence, la plupart des protège-slips sont composés :
- d’un voile de surface (au contact des muqueuses de la vulve et de la peau). En fonction des marques, ce voile peut être composé :
- de fibres synthétiques en polyoléfine ;
- de polypropylène/polyéthylène ;
- ou d’un mélange de polypropylène, polyester et polyéthylène.
- d’un cœur absorbant, composé soit :
- de cellulose (dérivé du bois), de polyoléfine, de polymère absorbant, de polyester,
- ou encore d’un mélange de pâte et de polymère.
- d’une couche inférieure, composée :
- de fibres synthétiques en polyoléfine ;
- ou d’un textile non-tissé ;
- ou encore de polypropylène et de papier siliconé.
- d’un adhésif, qui peut être soit :
- de la colle ;
- un adhésif type alimentaire ;
- un mélange de différents polymères et de résines synthétiques.
Ce qui inquiète beaucoup de consommatrices aujourd’hui, c’est que de nombreuses enquêtes ont levé le voile sur la présence de plusieurs substances nocives dans les protections hygiéniques, comme les tampons périodiques ou encore les serviettes hygiéniques.
On peut ainsi retrouver, dans certains protège-slips, du parfum, du plastique, des phtalates, des dioxines dues au blanchiment au chlore, et d’autres perturbateurs endocriniens ou substances cancérigènes.
Malheureusement, il reste encore difficile aujourd’hui d’avoir une vue d’ensemble sur la totalité des composants des protège-slips et autres protections intimes, car les marques ne sont pas obligées de communiquer toutes les substances que contiennent leurs produits.
La composition des protège-slips bio
Les protège-slips bio sont quant à eux principalement composés de coton bio certifié. Pour vérifier la qualité du produit et son caractère biologique, pensez à vous assurer que le protège-slip bio est labellisé GOTS. C’est le référentiel le plus strict dans l’industrie textile, à l’échelle internationale. Il garantit, entre autres, que le coton a été traité sans pesticides, ni engrais chimiques, ni herbicides, et que les protège-slips ne contiennent aucun produit nocif pour la santé. Ce label possède aussi des exigences pointues et strictes en termes d'éthique, de développement durable et de respect des droits de l’homme dans toute la chaîne de production.
Chez Jho, nos protège-slips bio, pour les pertes vaginales légères et pour les fuites urinaires, sont composés :
- d’un voile supérieur composé à 100 % de coton bio certifié GOTS ;
- d’un cœur absorbant composé à 100 % de coton bio certifié GOTS ;
- d’un fond imperméable en bioplastique d’origine végétale et biodégradable.
Les pochettes individuelles des protège-slips sont fabriquées en bioplastique biodégradable, en partie issu du maïs. La colle et la feuille protectrice de l’adhésif, à retirer avant utilisation, sont les seuls éléments à ne pas être biodégradables.
Nos protège-slips sont sans parfum, ni matière plastique, ce qui limite les risques d’allergies et d’irritations (tous nos produits hygiéniques sont hypoallergéniques et testés sous contrôle dermatologique).
Quelle est la fabrication des protège-slips bio VS conventionnels ?
Les procédés de fabrication utilisés pour les protège-slips bio VS les protège-slips conventionnels varient aussi grandement. Par exemple, la plupart des protections hygiéniques conventionnelles, dont les protège-slips, sont blanchies au chlore. Ce procédé vise à purifier et à blanchir les matières premières à l’aide de dioxyde de chlore. L’ennui, c’est que ce gaz, très toxique, produit ce qu’on appelle des dioxines. Ces composés polluants sont très néfastes pour la santé et pour l’environnement. Selon l’OMS, les dioxines sont aussi de puissants perturbateurs endocriniens, et peuvent provoquer, à partir d’une certaine quantité, des effets très nocifs sur la fertilité féminine, le système immunitaire, et peuvent même se révéler cancérigènes.
C’est pourquoi les marques bio privilégient d’autres procédés, non toxiques, pour le traitement des matières premières. Chez jho, le coton biologique utilisé pour fabriquer nos protège-slips bio est purifié au peroxyde d’hydrogène. Sans danger pour la santé ni pour l’environnement, cette méthode ne libère aucune substance nocive.
Protège-slip bio VS protège-slip conventionnel : que choisir ?
Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), les substances nocives retrouvées dans certains protège-slips sont trop infimes pour pouvoir représenter un risque pour la santé des femmes. Mais il est toutefois difficile d’en avoir la garantie, car de nombreuses marques restent encore très opaques quant à la composition et à la fabrication de leurs protèges-slips industriels. Ces produits peuvent aussi avoir tendance, à cause du parfum et des matières synthétiques qu’ils contiennent, à provoquer des désagréments pour les femmes qui les utilisent, comme des réactions allergiques ou des irritations. Sur le long terme, ces substances chimiques pourraient tout de même entraîner un dérèglement de la flore vaginale (vaginoses, candidoses…)
L’impact environnemental d’un protège-slip non bio n’est pas non plus négligeable, quand on sait qu’une telle protection prendrait environ 500 ans à se dégrader… Pas vraiment une solution écolo ou zéro-déchet donc. Les protège-slips en coton biologiques sont beaucoup plus écologiques car biodégradables.
Les protège-slips en coton bio certifié GOTS sont donc une alternative plus sûre et plus saine, mais aussi plus écologique et bien plus confortable. Ce label vous permet aussi d’avoir une transparence sur la traçabilité, la composition, et la fabrication des produits intimes commercialisés.
Décret n° 2023-1427 du 30 décembre 2023 relatif à l'information sur certains produits de protection intime : quid des protège-slips ?
Ce décret qui rentrera en vigueur le 01/04/2024 est l'aboutissement d'années de lutte de la part d'associations comme Fondation des Femmes, Règles Elémentaires et le Collectif Georgette Sand. Ce décret qui vise à obtenir la transparence sur la composition des tampons (et autres protections périodiques).
Dans leur article, Règles Elémentaires revient sur les "avancées" de ce texte :
- Les protections périodiques déjà sur le marché (sans liste de composition) pourront rester en vente jusqu'au 31/12/2024.
- Voici les mentions obligatoires qui doivent figurer sur l'emballage des protections hygiéniques : composition (composants et produits intentionnellement ajoutés) ; risques sanitaires (allergies, intolérances, microtraumatismes, irritations) et modalités & précautions d’utilisation (décrites en annexe).
- Si vous achetez vos protections hygiéniques en ligne, ces informations doivent être disponibles avant la finalisation de votre achat (article 3)
- Si la taille de l’emballage ne le permet pas une notice doit accompagner le produit.
Mais l'association soulève des points clés :
- Seuls les produits ajoutés “intentionnellement” par les fabricants sont concernés (ex : parfums allergisants).
- Sont donc exclus de l'affichage sur les packagings tous les composants utilisés dans la fabrication du produit d'hygiène intime : la colle, le blanchiment au chlore... bref la majorité des produits potentiellement toxiques (article 2).
- Les produits textiles ne sont PAS concernés par cette obligation d’affichage. Les culottes hygiéniques lavables, serviettes hygiéniques et protège-slips réutilisables ne sont pas concernées par cette réglementation (article 2).
- Petit point subtil : pour être qualifié de “produit textile”, il faut au moins 80% de fibres textiles (c'est le cas de la plupart des tampons et serviettes hygiéniques).
Chez Jho (aka Juste et Honnête), la composition de nos protège-slips est transparente et clean : c'est ce qui a motivé notre création.