L'hygiène de vie pour une vessie en bonne santé

May 30, 2022 par Nikita

Fuites, infections, douleurs et brûlures à la miction, calculs rénaux… notre système urinaire est souvent mis à rude épreuve, surtout lorsque l’on est une femme. Heureusement, adopter une hygiène de vie adéquate peut permettre de limiter ce type de problème. Voici 10 conseils à suivre pour garder son appareil urinaire en bonne santé le plus longtemps possible. 

1 – Boire beaucoup d’eau 

La première chose à faire quand on veut améliorer son confort urinaire est de bien s’hydrater. Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour est extrêmement bénéfique pour vos reins, vos uretères et votre vessie. Cela limite l’apparition des calculs urinaires et aide à guérir plus vite des cystites. L’eau consommée va en effet diluer les bactéries de votre vessie qui seront ainsi moins agressives. Elles seront ensuite évacuées en urinant. 

Et si vous faites partie des 27 % de femmes qui selon cette étude menée par l’INSERM souffrent d’incontinence urinaire, sachez qu’il est aussi très important de bien vous hydrater. Contrairement à ce que l’on peut penser, boire de l’eau ne va pas accentuer les fuites urinaires. A l’inverse si on ne s’hydrate pas assez, l’urine va devenir très concentrée, irriter la vessie et déclencher le besoin incontrôlable d’uriner. 

2- Ne pas se retenir d’uriner

Il est très important d’aller aux toilettes dès que vous en ressentez le besoin. Se retenir de faire pipi cause une stagnation de l’urine dans la vessie ce qui favorise la prolifération des bactéries et peut engendrer une infection. Cela peut aussi endommager les parois de la vessie ou les détendre et augmente les risques de faire de la rétention urinaire, c’est-à-dire une incapacité à uriner malgré l’envie, ce qui à terme peut nécessiter la pose d’une sonde urinaire.

3- Limiter sa consommation d’excitants de la vessie 

Certaines boissons ou aliments sont connus pour être des excitants et des irritants de la vessie. Consommés souvent et en grande quantité ils peuvent causer une hyperactivité vésicale. La vessie hyperactive se manifeste par des envies d’uriner permanentes ce qui est très gênant au quotidien. Il est donc important de limiter la consommation de ces produits afin de protéger votre système urinaire et également de prévenir l’apparition des fuites. Voici les principales substances qui posent problème : 

  • L’ alcool
  • Les sodas
  • Le café
  • Le thé
  • Le chocolat
  • Les agrumes
  • Les épices

4- Manger des fibres

Contenues en grande quantité dans les fruits et les légumes, les fibres sont très utiles pour normaliser le transit digestif et limiter la constipation. Être constipée et surtout pousser aux toilettes peut causer un prolapsus, la fameuse descente d’organe. Parfois c’est la vessie qui est touchée, on parle de cystocèle, ce qui peut endommager durablement le système urinaire. 

5 – Y aller doucement sur la salière

Le sel contient des minéraux qui peuvent s’agglomérer dans la vessie sous forme de cailloux, on parle alors de lithiases urinaires : les fameux calculs rénaux. Manger moins de sel diminue donc le risque de voir se former ces cristaux qui sont extrêmement douloureux et peuvent nécessiter une intervention chirurgicale pour les enlever. 

6 – Bien s’essuyer aux toilettes

Lorsque vous allez aux toilettes, peu importe que vous fassiez la petite ou la grosse commission, il est important de prendre le réflexe de vous essuyer depuis l’avant vers l’arrière, c’est-à-dire de la vulve vers l’anus. De nombreuses bactéries, la plus célèbre étant escherichia coli prolifèrent au niveau de l’anus et en vous essuyant vers l’arrière vous pouvez les déplacer jusqu’au méat urinaire, ce petit orifice situé près du vagin et par lequel s’évacue l’urine. Les bactéries vont alors remonter par l’urètre et coloniser la vessie causant des infections très douloureuses comme la cystite. L’infection urinaire peut alors dégénérer et altérer la fonction rénale, on parle de pyélonéphrite. Ça peut paraître tout bête mais bien s’essuyer aux toilettes est un moyen efficace de stopper les infections urinaires récidivantes. 

7 - Uriner rapidement après un rapport sexuel 

Ce n’est certes pas très romantique mais tout à fait salutaire pour votre vessie. Pensez à aller uriner le plus rapidement possible après les rapports sexuels. C’est le meilleur moyen d’éviter les cystites en expulsant les bactéries potentiellement apportées jusqu’à votre système urinaire. Pour plus de sécurité et si vous souffrez d’infections à répétition vous pouvez aussi prendre une douche ou vous laver délicatement la vulve avec un gel lavant doux avec un PH qui respecte votre flore vaginale.

Attention toutefois à ne jamais faire de douche vaginale. Cette pratique qui consiste à orienter le jet d’eau directement à l’intérieur du vagin est très néfaste car elle va détruire toutes les bonnes bactéries qui vous protègent des infections. 

8- Contrôler son poids

Les femmes obèses ou en surpoids ont plus de problèmes urinaires que les autres. En cas de surcharge pondérale, le périnée, cet ensemble de muscles chargés de soutenir la vessie et l’urètre est soumis à une pression trop importante. Il ne peut alors plus jouer correctement son rôle de soutien et de l’urine peut s’en échapper involontairement. Ainsi, pour réduire les risques d’incontinence, il est important de maintenir un poids de forme et de surveiller son alimentation.

9) Limiter sa pratique des sports à impacts

Course à pied, boxe, corde à sauter, trampoline, équitation...attention à ne pas abuser de ces sports. Leur pratique trop intensive peut distendre les muscles du plancher pelvien ( le périnée) et ainsi engendrer des troubles urinaires comme des fuites

10) Renforcer son périnée

Avoir un périnée tonique est le meilleur moyen de se préserver de certaines pathologies comme les fuites urinaires ou la cystocèle : la descente de la vessie. Pour renforcer votre périnée, n’hésitez pas à pratiquer des exercices de renforcement musculaire ou des activités comme le yoga et le pilate qui ciblent particulièrement cette zone. Et surtout ne zappez pas la rééducation du périnée après un accouchement. 

Photo by Jacqueline Munguía on Unsplash