Composition et fabrication des serviettes hygiéniques bio VS conventionnelles
Les substances nocives contenues dans de nombreuses protections hygiéniques conventionnelles sont de plus en plus pointées du doigt, incitant bon nombre d’utilisatrices à se tourner vers des alternatives bio. Mais quelles sont finalement les différences entre la composition et la fabrication des serviettes hygiéniques bio VS conventionnelles ? Nous faisons le point.
Les serviettes hygiéniques conventionnelles : composition et fabrication
Tout d’abord, il faut savoir que la composition et la fabrication des serviettes hygiéniques varient en fonction des marques et des fabricants.
L’autre point important à connaître, c’est qu’à l’échelle européenne, les marques ne sont pas dans l’obligation de révéler la liste complète de toutes les substances qui composent leurs produits (sauf s’ils contiennent une lotion ou l’une des 26 substances parfumantes allergènes listées dans le règlement européen sur les cosmétiques). Il est donc assez difficile de connaître avec précision l’ensemble des composants des serviettes hygiéniques industrielles.
60 millions de consommateurs a d’ailleurs essayé d’en savoir plus sur le sujet, interrogeant 15 marques de référence quant à la composition précise de leurs produits. Mais seulement la moitié des marques a été totalement transparente. Selon le magazine, « trop de marques restent floues quant à la transparence des produits utilisés. Les marques de distributeurs ne mettent pas à disposition la liste exhaustive de leurs composants. ».
Les composants des serviettes hygiéniques conventionnelles
Selon l’étude menée par le journal en ligne, la plupart des sondés indiquent que leurs produits sont composés des éléments suivants :
- un voile de surface (partie extérieure en contact avec le corps) composé soit :
- de fibres synthétiques en polyoléfine
- de polypropylène
→ le voile de surface peut notamment contenir des ingrédients de “soin”, tels que « Petrolatum, Behenyl alcohol, Zinc oxide, Silica Dimethicone Silylate, Isononyl Isononanoate, Serica (fibres de soie), Glycine Soja Oil, Polydroxystearic Acid, BHT, Tocopherol, Chamomilla Recutita Flower Extract, Bisabolol »
- un cœur absorbant composé soit de :
- cellulose, polyoléfine, polymère absorbant, rayonne (viscose) ou polyester
- principalement de la cellulose associée à un super-absorbant
- mélange de pâte et de polymère
- Une couche inférieure (au contact du sous-vêtement), composée soit de :
- fibres synthétiques en polyoléfine
- polyéthylène et papier siliconé
- film en polyéthylène
- Un adhésif composé soit de :
- différents polymères et de résines synthétiques,
- de colle
- d’un adhésif type alimentaire
- Une pochette avec un film en polyéthylène ou polyoléfine.
La présence de parfum et d’encre n’a pas été communiquée par les marques pour l'étude.
Selon l’ANSES (Agence Nationale de la Sécurité sanitaire), de manière générale, les produits de protection intime à usage unique externe sont composés de matériaux que l'on peut classer en trois catégories :
- Les produits d'origine naturelle dérivés du bois : matériaux de nature cellulosique qui subissent un traitement chimique (blanchiment au chlore par exemple) ;
- Les produits de nature synthétique de type polyoléfines (polyéthylènes et polypropylènes), qui font l’objet de différents procédés de fabrication pour leur donner les propriétés voulues ;
- Le superabsorbant (SAP),
Les substances toxiques dans les serviettes hygiéniques conventionnelles
Ces dernières années, de nombreuses études ont révélé la présence de nombreuses substances chimiques dans les protections hygiéniques externes, telles que :
- les phtalates, perturbateurs endocriniens ;
- Des pesticides interdits en Europe ont également été trouvés dans plusieurs produits, comme le lindane, le quintozène et le hexachlorobenzène.
- Des traces de glyphosate, un herbicide classé cancérogène probable par l’OMS.
- Mais aussi des traces de lilial, de phtalates, du parfum, du plastique, des dioxines (cancérigènes et perturbateurs endocriniens ultra-toxiques) et des furanes, générés par le blanchiment au chlore des matières premières.
Quels sont les risques liés à la composition des serviettes hygiéniques conventionnelles ?
Les substances nocives contenues dans les serviettes hygiéniques étant très faibles, l’ANSES n’a pas conclu à la présence d’un risque pour la santé des femmes.
Malgré tout, il est impossible de garantir un risque zéro, compte tenu de l’opacité des marques concernant les composants de leurs produits.
Par ailleurs, il faut savoir que les substances utilisées pour les serviettes hygiéniques industrielles (parfum, plastique ou autres matières synthétiques) favorisent grandement les allergies et irritations.
Composition et fabrication des serviettes hygiéniques bio
Comme l’affirme le magazine 60 millions de consommateurs, les marques bio ont tendance à être plus transparentes sur les composants de leurs protections intimes.
La composition des serviettes hygiéniques bio varie, là encore, selon les marques.
Le label GOTS (Global Organic Textile Standard) offre la garantie que les produits sont constitués de fibres de coton biologique, cultivé sans pesticides ni engrais chimiques ou herbicides, et que les serviettes hygiéniques sont dénuées de substances nocives pour la santé. Il garantit aussi le respect de nombreux critères éthiques et environnementaux très exigeants.
Chez jho, nos serviettes hygiéniques jour et serviettes hygiéniques nuit sont certifiées GOTS. Elles sont composées :
- d’un voile supérieur en coton bio,
- d’un cœur absorbant en coton bio
- d’un fond imperméable en bioplastique biodégradable, à base d'amidon de maïs
Elles sont emballées dans un sachet en bio-plastique biodégradable, d’origine végétale, issue en partie d’amidon de maïs. Seules la colle et la feuille de protection de l’adhésif (silicone) ne sont pas biodégradables.
Nos serviettes hygiéniques bio ne contiennent ni plastique, ni parfum, ni aucune autre substance nocive (phtalates, dioxines, etc.).
Les serviettes hygiéniques bio et autres produits jho sont fabriqués en Espagne, Italie et Allemagne, et le coton utilisé provient d’exploitations de coton bio en Inde, au Pakistan, et en Turquie notamment.
D'autre part, le coton utilisé pour fabriquer les protections intimes jho n’est pas blanchi au chlore, mais purifié au peroxyde d'hydrogène, ce qui est sans danger pour la santé des utilisatrices et respectueux de l'environnement. Toutes nos serviettes hygiéniques sont testées sous contrôle dermatologique et limitent les risques d'irritation.
Enfin, la composition et la fabrication de serviettes hygiéniques bio permettent aussi d’offrir une grande douceur, un confort optimal et des produits sains et naturels, respectueux de votre corps et de la planète.
Décret n° 2023-1427 du 30 décembre 2023 relatif à l'information sur certains produits de protection intime : quid des tampons ?
Ce décret qui rentrera en vigueur le 01/04/2024 est l'aboutissement d'années de lutte de la part d'associations comme Fondation des Femmes, Règles Elémentaires et le Collectif Georgette Sand. Ce décret qui vise à obtenir la transparence sur la composition des tampons (et autres protections périodiques).
Dans leur article, Règles Elémentaires revient sur les "avancées" de ce texte :
- Les protections périodiques déjà sur le marché (sans liste de composition) pourront rester en vente jusqu'au 31/12/2024.
- Voici les mentions obligatoires qui doivent figurer sur l'emballage des protections hygiéniques : composition (composants et produits intentionnellement ajoutés) ; risques sanitaires (allergies, intolérances, microtraumatismes, irritations) et modalités & précautions d’utilisation (décrites en annexe).
- Si vous achetez vos protections périodiques en ligne, ces informations doivent être disponibles avant la finalisation de votre achat (article 3)
- Si la taille de l’emballage ne le permet pas une notice doit accompagner le produit.
Mais l'association soulève des points clés :
- Seuls les produits ajoutés “intentionnellement” par les fabricants sont concernés (ex :allergènes et parfums de synthèse).
- Sont donc exclus de l'affichage sur les packagings tous les composants utilisés dans la fabrication du produit d'hygiène intime : la colle, le blanchiment au chlore... bref la majorité des produits potentiellement toxiques (article 2).
- Les produits textiles ne sont PAS concernés par cette obligation d’affichage. Les culottes de menstruation lavables, serviettes hygiéniques et protège-slips réutilisables ne sont pas concernées par cette réglementation (article 2).
- Petit point subtil : pour être qualifié de “produit textile”, il faut au moins 80% de fibres textiles (c'est le cas de la plupart des tampons et serviettes hygiéniques).
Chez Jho,nos serviettes hygiéniques ont une compo transparente & clean : c'est ce qui a motivé notre création.